Foot: un derby pragois sans vainqueur

Le derby pragois entre le Slavia et le Sparta, photo: CTK

Malgré l’écart actuel au classement entre les deux équipes, le derby pragois entre le Slavia et le Sparta, les deux plus grands clubs du pays, n’en reste pas moins le match de l’année en République tchèque.

Le derby pragois entre le Slavia et le Sparta,  photo: CTK
L’autre grand temps fort dans l’actualité sportive de ces derniers jours en République tchèque a été le traditionnel derby pragois entre le Slavia et le Sparta en football. Disputé à l’occasion de la 22e journée de la Gambrinus Liga, l’opposition entre les deux plus grands clubs tchèques s’est soldée sur un partage des points (1-1). Devant près de 17 000 spectateurs, c’est d’abord le Slavia qui a ouvert le score après un quart d’heure de jeu, avant que le Sparta égalise, lui, à un quart d’heure du coup de sifflet final. Cette égalisation a été l’œuvre de Tomáš Přikryl, un des jeunes joueurs en provenance du centre de formation du Sparta qui ont intégré l’équipe professionnelle durant la trêve hivernale. Contre le Slavia, Tomáš Přikryl a inscrit son quatrième but en quatre matchs, permettant ainsi au Sparta non seulement d’arracher le point du match nul, mais aussi de conserver sa place de leader du championnat. Pour autant, Tomáš Přikryl n’était pas totalement satisfait à l’issue du match :

Le derby pragois entre le Slavia et le Sparta,  photo: CTK
« Je n’avais encore jamais eu une telle série, même dans les catégories de jeunes. C’est bien de marquer à chaque match, c’est bien aussi de ne pas avoir perdu aujourd’hui après avoir été mené, mais mon but n’est pas une consolation pour autant. Je pense qu’on a perdu deux points aujourd’hui. J’aurais préféré que l’on gagne 3 à 0 et que je ne marque pas. Au moins, on repart avec un point, c’est mieux que rien, ce point sera même peut-être important à la fin du championnat, mais on espérait mieux quand même. »

Le Sparta espérait d’autant mieux qu’un écart important le sépare du Slavia au classement. En tête du championnat, le Sparta possède en effet pas moins de 25 points sur son grand rival, seulement onzième. Un écart qui ressemble à un gouffre, comme le regrette le défenseur du Slavia, Martin Latka, auteur du but de son équipe samedi :

Martin Latka et Martin Berkovec,  photo: CTK
« Il y a une époque, pas très éloignée, où les derbys étaient plus ouverts, notamment quand les deux équipes se disputaient le titre. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, malheureusement. Je ne me souviens plus avoir joué un derby en étant si loin du Sparta. Je ne me souviens plus d’une telle différence entre les deux équipes, tant au niveau du classement que du nombre de points. »

A Prague, il est pourtant coutume de dire que, quels que soient le classement ou l’état de forme des deux équipes, un derby ne possède jamais de favori. Malgré son niveau de jeu moyen dans l’ensemble, le match de samedi, disputé et équilibré jusqu’au bout, a confirmé cette vérité historique. Au terme des 90 minutes, c’est même le Slavia qui avait même quelques regrets, comme le confiait son gardien Martin Berkovec, sans doute le meilleur joueur de la rencontre :

Photo: CTK
« Il faut reconnaître que le match nul est sans doute logique, mérité pour les deux équipes. Mais vu le déroulement du match, c’est un peu dommage. Nous avons quand même longtemps mené au score, alors on est forcément plus déçus ou frustrés qu’autre chose. Concéder cette égalisation, c’est dommage ! »

Slovan Liberec - Bohemians,  photo: CTK
A l’issue de ce derby, et à huit journées de la fin du championnat, le Sparta Prague conserve donc la tête du classement, mais avec seulement un point d’avance sur le Slovan Liberec, facile vainqueur de son côté des Bohemians de Prague (3-0). Les deux équipes se disputeront donc le titre de champion, et leur affrontement dans deux semaines à Liberec promet déjà beaucoup…