Foot - Ligue des champions : le Sparta et le Slavia un peu plus près des étoiles
Respectivement vainqueurs du FCSB à Bucarest (3-2) et de l’Union saint-gilloise à Bruxelles (1-0), mardi soir, en match retour du 3e tour préliminaire, le Sparta et le Slavia Prague se sont brillamment qualifiés pour les barrages de la Ligue des champions. Ils y affronteront les Suédois du FC Malmö et les Français du Lille OSC avec l’ambition de participer ensemble, cet automne, à la phase de groupes de la plus prestigieuse des compétions européennes de clubs.
Ce serait une grande première dans l’histoire du football tchèque : à condition bien évidemment qu’ils franchissent les barrages, dernière étape de la phase préliminaire de la compétition, deux de ses clubs pourraient disputer, en septembre, la phase de poules de la Ligue des champions.
Mais avant cela, pour s’offrir ce droit de continuer à rêver de défier les plus grands du continent, dans une nouvelle formule de compétition encore plus rémunératrice, le Sparta et le Slavia ont parfaitement géré leurs délicats déplacements à Bucarest et à Bruxelles, mardi.
Décevant à l’aller la semaine dernière à Prague, où il avait concédé un résultat nul (1-1) qui le plaçait dans une situation inconfortable avant de se rendre en Roumanie, le Sparta, autrement plus convaincant, a plié l’affaire contre le FCSB (anciennement Steaua Bucarest) en moins d’une mi-temps. Au bout de 37 minutes, grâce à deux buts d’abord de son ailier serbe Veljko Birmančević, puis un troisième de son compère slovaque Lukáš Haraslín, les champions de Tchéquie en titre possédaient déjà trois unités d’avance au tableau d’affichage. Et s’ils ont quelque peu tremblé en fin de match, en encaissant à deux reprises dans la dernière demi-heure de jeu, les hommes de Lars Friis ont finalement assuré l’essentiel, comme s’en félicitait, peu après le coup de sifflet final, l’entraîneur danois du Sparta :
« Le résultat parle de lui-même. Nous avions une revanche à prendre sur nous-mêmes après le match aller et je pense que nous avons joué de manière brillante aujourd’hui, notamment en première mi-temps où les joueurs ont tout très bien fait. Cela a été plus compliqué en deuxième période, mais les conditions climatiques étaient très dures avec cette chaleur et cette humidité et il était impossible de tenir sur le même rythme pendant 90 minutes. Je suis donc très heureux et très fier des garçons. »
Pour enfin atteindre la phase de poules de la Ligue des champions, qu’il n’a plus disputée depuis la saison 2005-2006, le Sparta devra encore éliminer en barrages le FC Malmö, champion de Suède en titre. Mais jamais encore peut-être, après de multiples échecs ces dernières années en phase préliminaire, le club propriété du milliardaire Daniel Křetínský, qui aura par ailleurs l’avantage de recevoir lors du match retour, n’a semblé si proche du but.
Contre le LOSC, un duel tchéco-français pour le Slavia
Vainqueur sans trembler des deux matchs qui l’opposaient à l’Union saint-gilloise, son grand rival du Slavia peut lui aussi toujours espérer rejoindre la crème de la crème du football européen. Une semaine après avoir étouffé physiquement leur adversaire belge à l’aller devant leur public (3-1), les Pragois ont confirmé leur supériorité lors du retour à Bruxelles. Après avoir longtemps fait le dos rond dans un match pauvre en occasions, les Rouge et Blanc, très pragmatiques et réalistes mardi soir, ont parachevé leur qualification en toute fin de match grâce à un but de leur attaquant Václav Jurečka.
En barrages, c’est donc Lille, tombeur des Turcs de Fenerbahçe dans un des autres duels de ce 3e tour préliminaire, que le Slavia affrontera. Une perspective qui n’enchante pas spécialement son entraîneur Jindřich Trpišovský :
« Nous aurions préféré Fenerbahçe, à la fois parce que son style de jeu nous aurait mieux convenu, parce que nous gardons un bon souvenir de notre double confrontation il y a deux ans (en février 2022, le Slavia avait éliminé le club turc en Ligue Europa Conférence en s’imposant par deux fois sur le même score de 3-2) et parce qu’il y a José Mourinho. D’un autre côté, tous les adversaires sont difficiles à ce stade de la compétition et nous serons prêts. J’ai vu quelques passages du match aller entre Lille et Fenerbahçe et nous avons déjà rassemblé quelques informations. Lille a beaucoup de joueurs athlétiques, rapides et techniques. C’est une équipe qui joue le haut du tableau en France, qui vend régulièrement des joueurs dans les meilleurs championnats européens et sait les remplacer. Ce ne sera donc pas simple, mais si nous restons solides défensivement comme nous l’avons été jusqu’à présent, je suis sûr que nous pouvons les embêter et qu’ils n’auront pas la partie facile face à nous. »
Contre l’Union saint-gilloise, comme l’a encore confirmé le match retour, c’est en effet d’abord en s’appuyant sur sa défense, composée notamment des internationaux Tomáš Holeš et David Zima, que le Slavia a bâti sa qualification. En six matchs officiels disputés depuis le début de saison - quatre de championnat et deux de C1 -, les vice-champions en titre de Tchéquie n’ont en effet encaissé qu’un seul but, contre les Bruxellois à l’aller alors qu’ils menaient déjà 3 à 0. Et en l’absence de longue durée du gardien Jindřich Staňek, qui s’était blessé à l’épaule lors du match décisif contre la Turquie à l’Euro, le très prometteur Antonín Kinský, 21 ans, réalise un sans-faute pour ses débuts dans la cage pragoise.
Comme le Sparta, le Slavia, après un premier match à Valenciennes mardi prochain (le LOSC ne pouvant toujours pas disposer de son stade en raison de la tenue des tournois de basket et de handball à Lille durant les Jeux olympiques), pourra compter sur le soutien de ses supporters lors du match retour à Prague, le 28 août. Et quand on connaît l’ambiance qui peut régner tant à Letná qu’à Eden, les stades du Sparta et du Slavia, lors de de ces chaudes soirées européennes, on se dit que les deux clubs pragois ont décidément de bonnes raisons de croire en l’étoile qui pourrait les mener à celles, plus brillantes encore, de la Ligue des champions.
