Foot – Ligue des champions : Ibrahimovic bourreau de Plzeň

Daniel Kolář (Viktoria Plzeň), Antonio Cassano (Milan AC), photo: CTK

Il n’y a eu ni miracle ni surprise. Pour son deuxième match de poule en Ligue des champions de football, le Viktoria Plzeň a été logiquement battu (0-2) par le Milan AC, mercredi soir, à San Siro. Sans avoir à rougir de sa prestation et après avoir joué crânement sa chance, le champion de République tchèque a dû s’incliner en deuxième mi-temps, victime notamment du talent de Zlatan Ibrahimovic, mais aussi d’un penalty contesté.

Daniel Kolář  (Viktoria Plzeň),  Antonio Cassano  (Milan AC),  photo: CTK
Le reste de l’Europe du football s’en plaint régulièrement. N’empêche, c’est souvent le même refrain que tous ou presque reprennent après avoir affronté une équipe italienne. Même moyennes comme l’AC Milan mercredi soir, les formations italiennes parviennent toutefois généralement à s’imposer, ou au moins à ne pas perdre, grâce à ce qui peut s’apparenter à de la réussite mais n’est en fait rien d’autre qu’une froide efficacité. C’est d’ailleurs ce qui fait la force des grandes équipes : savoir assurer l’essentiel même amoindries par les joueurs blessés comme l’AC Milan ou sans être dans un grand jour... toujours comme l’AC Milan. Petit poucet pour sa première participation en Ligue des champions, le Viktoria Plzeň a eu la confirmation à ses dépens de cette vérité vieille sinon comme le monde, du moins comme les coupes européennes.

Zlatan Ibrahimovic,  Antonio Cassano,  photo: CTK
Pour n’avoir pas su faire fructifier deux grosses occasions de but en première mi-temps, le Viktoria Plzeň, certes dominé mais pas petit joueur, a pris une leçon de réalisme. C’est d’abord un penalty discutable sifflé suite à une faute de main involontaire qui a permis à Zlatan Ibrahimovic, à l’origine de l’action, d’ouvrir le score en début de seconde période, à un moment du match où les débats entre les deux équipes s’étaient pourtant équilibrés. Moins d’un quart d’heure plus tard, l’attaquant suédois, toujours lui, lançait parfaitement son compère d’attaque Antonio Cassano qui doublait la mise d’une astucieuse pichenette. A l’issue du match, l’entraîneur de Plzeň reconnaissait que la présence d’Ibrahimovic, de retour après deux semaines de blessure, avait été un facteur décisif :

« Malheureusement pour nous il était rétabli pour ce match, car je suis convaincu que sans Ibrahimovic, cela aurait été beaucoup plus difficile pour Milan ce soir. C’est Ibrahimovic qui a fait la différence. Il a été impliqué dans toutes les actions dangereuses et tout le jeu offensif italien reposait sur lui. Nous pouvons regretter qu’Ibrahimovic ne soit pas resté blessé une semaine de plus. Sans lui, je pense que le résultat aurait pu nous être plus favorable. »

Zlatan Ibrahimovic homme du match, donc, et le penalty, très contesté par les Tchèques, tournant du match. C’était du moins l’avis du gardien de Plzeň, Marek Čech, qui avant cela, en première mi-temps surtout, a longtemps retardé l’échéance :

Photo: CTK
« Nous avons entamé la deuxième mi-temps avec l’idée de continuer à les gêner avec nos contre-attaques et de marquer un but qui aurait augmenté nos chances d’obtenir un bon résultat. Mais ce penalty a tout changé. C’est dur d’encaisser un but sur une décision litigieuse dans un tel match et contre un adversaire comme Milan. Après, tout est devenu plus facile pour eux. Ils ont contrôlé le jeu, en ont marqué un deuxième et ils ont fait l’étalage de leurs qualités. »

Des qualités, le Viktoria Plzeň, loin d’être ridicule à San Siro comme certains le redoutaient, en a montrées lui aussi, certes probablement insuffisamment pour faire douter plus les Milanais, comme en témoigne le résultat final. Une défaite qui relègue les Tchèques à la troisième place du groupe H, avec un point et avant de se déplacer dans trois semaines à Barcelone, large vainqueur de son côté mercredi en Biélorussie du Bate Borisov (5-0). Un déplacement au Nou Camp chez le champion d’Europe qui fait déjà rêver et cauchemarder à la fois le champion de République tchèque.