Foot : Plzeň se rapproche du titre ; Patinage de vitesse - Mondiaux : Sáblíková encore et toujours ; Hand – Euro : les Tchèques y sont presque
Foot : leader surprise, le Viktoria Plzeň accueillait le Sparta Prague, deuxième, samedi, pour ce qui constituait le sommet de la Gambrinus Liga. Et en s’imposant (1-0), Plzeň a porté à cinq points son avance en tête du championnat à dix journées de la fin. Patinage de vitesse : un après ses deux titres olympiques, Martina Sáblíková a été sacrée championne du monde sur 5 000 mètres pour la quatrième fois déjà de sa carrière. Handball : bien que battus en Norvège (22 - 24), la République tchèque a fait un grand pas vers la qualification pour l’Euro 2012.
Foot : Plzeň se rapproche du titre
On en attendait beaucoup. Et comme c’est malheureusement souvent le cas, on en attendait sans doute trop. Le match au sommet de la 19e journée de la Gambrinus Liga, le championnat tchèque de football, entre les deux équipes de tête, n’a pas tenu toutes ses promesses, loin s’en faut, et s’il a atteint des sommets, ce n’est alors que dans l’agressivité. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil sur les statistiques : 46 fautes, 10 cartons jaunes, seulement 4 corners et 3 tirs cadrés en l’espace de quatre-vingt-dix minutes. Trois tirs cadrés, mais un but quand même, ô combien important et qui pourrait valoir son pesant d’or au moment des comptes en fin de saison : un but inscrit sur coup franc par le capitaine du Viktoria Plzeň, Pavel Horvath, dès la 16e minute de jeu, auquel le Sparta Prague, en panne de créativité et d’imagination dans sa pâle expression offensive, n’a jamais su répondre. Un petit but et une courte victoire qui suffisaient toutefois amplement au bonheur de l’entraîneur de Plzeň, Pavel Vrba :« Bien sûr que je suis satisfait. Après l’ouverture du score, le Sparta ne s’est pratiquement créé aucune occasion, à l’exception d’un coup de pied arrêté. Nous avons fait un très bon match sur le plan défensif et avons empêché le Sparta de pratiquer son jeu. Nous avons joué un peu contre-nature, c’est vrai, mais notre bonne organisation et notre discipline ont porté leurs fruits. C’est ce qui nous a permis de gagner ce match important. Nous savons qu’il reste encore dix autres matchs tout aussi importants que celui d’aujourd’hui si on veut être champions. Mais ces dix prochaines journées seront importantes d’abord parce que nous avons su gagner aujourd’hui. »Avant le coup d’envoi, c’est pourtant le Sparta, plus habitué que son adversaire à ce type de matchs à fort enjeu, qui semblait le mieux armé pour s’imposer et prendre la tête du championnat pour la première fois de la saison. Mais inexistants en première mi-temps, les Pragois en ont trop peu montré sur l’ensemble de la partie pour espérer beaucoup mieux. Et devant les micros, à la sortie du terrain, l’entraîneur du Sparta, Martin Hašek, a pesé ses mots pour ne pas laisser éclater une colère trop virulente contre ses joueurs :
« Je suis encore sous le coup de l’émotion, alors je ne veux pas dire des choses que je pourrais regretter plus tard. Mais c’est une évidence : nous avons été complètement à côté de la plaque en première mi-temps. Nous avons été déficients dans tous les domaines : mouvement, engagement, récupération du ballon… Les joueurs n’ont rien fait de ce que nous leur avions demandé avant le match. Nous avons un peu mieux joué en deuxième mi-temps, mais c’était stérile : je me demande même si nous nous sommes créé la moindre occasion de but pour pouvoir égaliser. »Grâce à cette courte victoire 1 à 0, le Viktoria Plzeň possède désormais cinq points d’avance sur le Sparta Prague en tête du classement à l’issue de la 20e journée, soit les deux tiers du championnat. Il reste désormais dix journées à l’issue desquelles on saura donc si Plzeň aura décroché le premier titre de son histoire ou si, malgré sa faiblesse affichée samedi, le Sparta sera quand même parvenu à combler son retard.
Patinage de vitesse - Mondiaux : Sáblíková encore et toujours
On le répète chaque fin de saison depuis son premier titre en 2007 : Martina Sáblíková est bien la reine des longues distances en patinage de vitesse. Un an après son sacre olympique à Vancouver sur 3 000 et 5 000 mètres, la Tchèque a été sacrée championne du monde du 5 000 mètres pour la quatrième fois de sa carrière, samedi, sur la glace d’Inzell, en Allemagne. Sur sa distance de prédilection, Martina Sáblíková s’est imposée avec 4’’16 d’avance sur l’Allemande Stephanie Beckert. Une autre Allemande, la légendaire Claudia Pechstein, de retour à la compétition après une suspension de deux ans pour dopage, est montée sur la troisième marche du podium. A l’arrivée, malgré la multiplication des titres, Martina Sáblíková était particulièrement heureuse de clore sa saison avec une nouvelle médaille d’or :« J’avais vraiment très envie de gagner. Même si j’ai patiné très régulièrement, avec des temps intermédiaires presque identiques, il m’a fallu en remettre encore une couche après les trois premiers kilomètres. C’était un sentiment fantastique, même si je n’ai plus été capable d’accélérer dans les deux derniers tours. J’étais épuisée à l’arrivée, mais je suis très heureuse que cela ait suffi pour l’emporter. »
Ce quatrième titre mondial sur 5 000 mètres est aussi son sixième titre décroché lors des Mondiaux par distances. Sacrée également deux fois sur 3 000 mètres les saisons précédentes, Martina Sáblíková a toutefois échoué cette année dans sa conquête d’un nouveau doublé 3 000 – 5 000 mètres. La Tchèque a dû se contenter en effet d’une deuxième place sur le 3 000 mètres, vendredi, pour seulement cinq dixièmes de seconde de retard sur la Néerlandaise Ireen Wüst.