Retour aux sources rock pour Traband

Traband, photo: Vojtěch Pešek
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Chose promise, chose due. Début octobre, nous vous avions promis d’évoquer le dernier album de Traband, groupe de folk-rock, qui tourne depuis 15 ans déjà. Domasa est déjà le septième album né des compositions musicales et textuelles de Jarda Svoboda, pilier du groupe.

Traband,  photo: Vojtěch Pešek
Dès la première écoute, il est clair que Domasa est différent. En tout cas, différent du précédent album Přítel člověka et également de l’album à succès Černej pasážér. Avec le retour d’un des anciens membres du groupe, Robert Škarda au tuba, c’est aussi une sorte de « retour aux sources », résolument plus rock que le dernier album qui était plus méditatif, plus introspectif.

Comme le confie Jarda Svoboda lui-même, « si ce nouvel album est plus rock et un autre plus calme, ce n’est là que le reflet momentané de l’état d’esprit du groupe. » Et pour cause, Traband a toujours évolué, changé de direction, se dirigeant vers là où on ne l’attendait pas. Attendus au tournant après le beau succès commercial et public de Černej pasažér, l’avant-dernier album, plus expérimental en avait dérouté plus d’un par sa complexité.

Domása revient ainsi donc aux origines plus rock du groupe. Et refait de la musique de Traband une musique à danser en concert.

Quelles que soient les orientations musicales de Traband, ses nouveaux horizons instrumentaux, une chose subsiste tel un fil rouge : les textes de Jarda Svoboda qui continuent de refléter ses réflexions et son goût du récit, des petites histoires. Solitude des êtres. Besoin d’un ancrage au monde, à une personne aimée qui ne se produit pas toujours ou bien qui finit par échouer. Longue marche vers une maturité qui ne fait que nous échapper. Allégories que d’aucuns qualifierait de religieuses, mais qui ne sont que l’image d’une spiritualité très personnelle. Tous ces thèmes, chers à Traband, à Jarda Svoboda, se retrouvent une fois de plus dans le dernier album, Domasa.