« Sur les traces du totalitarisme »

« Sur les traces du totalitarisme » : tel est le nom du projet récemment lancé à l’intention des étudiants des cycles primaire et secondaire âgés de 12 à 19 ans. Son objectif est de leur faire connaître et de leur rapprocher la récente histoire du pays, à travers les destins et les histoires des personnes persécutées par le régime communiste.

Les étudiants impliqués dans le projet qui a été mis sur pied par l’association civique « Les oubliés » (Zapomenuti) auront pour tâche de rechercher les témoins et d’enregistrer leurs souvenirs. Ils seront également appelés à étudier les archives, la presse régionale et locale, ainsi que les documents d’époque afin de découvrir les mécanismes du régime totalitaire et d’apprendre à quel point le communisme a pu déformer les caractères et gâcher la vie des gens.

La coordinatrice du projet Marta Vančurová précise :

Marta Vančurová
« Notre mission n’est pas de porter un jugement sur les événements que nous suivons. Les participants au projet vont tout simplement écouter les témoignages apportés par la génération de leurs parents ou de leurs grands-parents pour les enregistrer, ce qui leur permettra de faire une connaissance très personnelle des pratiques du régime et des expériences que les gens ont vécues à l’époque.»

Le projet devrait donner aux jeunes une idée de la vie dans l’ancienne Tchécoslovaquie, depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale jusqu’à la deuxième moitié des années 1960. Une attention particulière sera accordée à des personnes anonymes, demeurées jusque-là en marge de l’intérêt des médias et des recherches. Les promoteurs espèrent que les étudiants découvriront également certains anciens communistes ou membres de la police d’Etat prêts à témoigner.

Le projet intitulé « Sur les traces du totalitarisme » propose plusieurs sujets thématiques. A l’approche du 60e anniversaire de la radio Free Europe, les étudiants sont par exemple invités à s’interroger sur la manière dont la station radiophonique a influencé la vie des habitants de l’ancienne Tchécoslovaquie. Ils sont également encouragés à suivre les traces des gens qui n’ont pas adhéré au parti communiste en dépit de la pression exercée sur eux ou encore de tous ceux qui, dans les années 1950, ont eu le courage de refuser d’entrer dans une coopérative agricole.

Les témoignages réunis par les étudiants seront mis sur le web et publiés dans un recueil. Ils serviront également comme base d’une exposition ambulante. Le projet est financé par les fonds structurels européens.