Foot – Coupe du monde : pas de miracle, mais des sifflets
Sans surprise, aucun miracle ne s’est produit. La République tchèque ne participera pas à la prochaine Coupe du monde de football en Afrique du Sud. Non seulement la Slovénie a battu Saint-Marin (3-0), mais Petr Čech, Tomáš Rosický et leurs partenaires ont également concédé dans le même temps un match nul et vierge de buts (0-0) contre l’Irlande du Nord.
Avant le coup d’envoi, les protégés du sélectionneur Ivan Hasek possédaient encore une chance théorique de terminer à la deuxième place de leur groupe éliminatoire et ainsi de disputer les barrages en décembre prochain. Pour cela, il leur fallait toutefois absolument battre l’Irlande du Nord et espérer un faux-pas de la Slovénie contre Saint-Marin. Un scénario fort improbable au vu de la faiblesse de Saint-Marin auquel les joueurs tchèques eux-mêmes, si l’on s’en tient à leur prestation, ne croyaient visiblement pas non plus.
Face à une Irlande du Nord elle aussi déjà éliminée mais venue à Prague avec des intentions essentiellement défensives, les Tchèques, démobilisés, n’ont jamais trouvé la faille. A l’exception de vingt dernières minutes un poil plus animées, lors desquelles ils sont enfin parvenus à se procurer quelques occasions dignes de ce nom, on s’est donc ennuyé ferme dans le froid de Prague, comme le reconnaissait le défenseur central Tomáš Sivok :« Notre adversaire a bien défendu et nous, nous avons eu beaucoup de mal à le mettre hors de position, mis à part sur un corner en première mi-temps et quelques situations dangereuses en fin de match. Il aurait fallu un but pour débloquer la situation, mais les Irlandais étaient bien regroupés. C’est dommage, car même si on savait que la Slovénie ne lâcherait rien contre Saint-Marin, on voulait finir ces qualifications sur une bonne note et gagner ce match. Malheureusement nous n’avons pas marqué, et sans but, il est bien difficile de gagner. » Avec un bilan final de seulement quatre victoires pour quatre nuls et deux défaites, la République tchèque termine à la troisième place de son groupe, avec un déficit de quatre points sur la Slovénie, barragiste, et six sur la Slovaquie, finalement directement qualifiée grâce à sa victoire (1-0) arrachée en Pologne. Une qualification historique puisque pour la première fois depuis le dernier match de la défunte Tchécoslovaquie contre la Belgique à Bruxelles à l’automne 1993, la Slovaquie participera à une phase finale d’un grand championnat. Depuis leurs fauteuils, les Tchèques sauront au moins quelle équipe supporter en Afrique du Sud l’été prochain.