Franck Provost, entrepreneur européen de l'année, ouvre un nouveau salon de coiffure à Prague
Entretien aujourd’hui avec le Français Franck Provost, « coiffeur officiel des femmes », venu à Prague pour ouvrir son cinquième salon en République tchèque.
« Notre cinquième salon ouvre à Chodov, dans la banlieue de Prague, ce mardi. Il y a un certain temps que nous sommes présents en RT et notamment à Prague. A chaque événement je suis content d’être là. C’est une ville que j’adore et pour nous Français quand on parle de Prague ça fait toujours un peu rêver. Mais en plus d’être une capitale historique c’est surtout aujourd’hui une capitale économique qui compte pour nous. »
C’est le cinquième salon qui ouvre en RT, quatre à Prague et un à Karlovy Vary
« Je pense qu’on peut faire beaucoup plus. Même si Prague est plus petite que Paris, je pense qu’on doit ouvrir des salons parce que la proximité pour la clientèle est importante. Et qu’en la personne de Mme Nixova, qui nous représente ici, nous avons quelqu’un de dynamique qui respecte bien tous les fondamentaux de l’entreprise : la formation, l’accueil, la communication. Pour nous c’est une très belle représentation qui explique le succès de notre marque ici. Il ne s’agit pas que de savoir-faire, il faut aussi le faire savoir. »
Est-ce qu’il y a des spécificités ici ou la coiffure est-elle comme la mode et se mondialise, avec des tendances qui sont les mêmes un peu partout dans les capitales occidentales ?
« Oui, aujourd’hui indéniablement la mode se déplace extrêmement vite et avec des moyens de communication comme Internet c’est clair que ça traverse tous les continents en quelques secondes. La mode est vraiment devenue quelque chose d’international. En matière de coiffure c’est un peu comme la couture finalement, on n’impose plus cheveux courts ou cheveux longs, comme on n’impose plus robes longues ou robes courtes. Ce sont plus des tendances qui sont définies par un mode de vie ou une façon d’être et c’est plus de ce côté-là qu’on travaille. »
Vous avez été élu entrepreneur européen de l’année 2008. Qu’est-ce qui vous a valu cet honneur ?
« Je pense qu’on a eu un développement assez fort : on a procédé au rachat d’une entreprise américaine avec des marques comme Jean-Louis David. Cela nous a permis de devenir le deuxième acteur mondial en matière de coiffure et le premier au niveau européen. Le jury était international, j’ai été élu et très heureux de l’être. En plus c’est un rayonnement au niveau de la France. »
Vous avez ouvert 50 nouveaux salons en 2008. L’année 2009 sera-t-elle moins faste en raison de la situation économique actuelle ?
« Nous avons 600 salons Franck Provost dans le monde et 2500 en tout avec les neuf marques qui nous représentent. On continue le développement. La crise peut parfois permettre d’épurer le marché, ça nous oblige à mieux gérer et ça apporte aussi des opportunités, pas que des inconvénients. Je pense que ce n’est pas un problème, nous ne sommes pas dans une industrie lourde. Ce qui compte c’est surtout le moral des consommateurs ; nos prix sont abordables. Si le moral des consommateurs est là, les cheveux continuent à pousser et il faut bien qu’hommes et femmes se fassent couper les cheveux. On est optimiste. »
Vous allez donc continuer à vous développer en République tchèque et en Europe centrale ?
« Oui bien entendu, il y a un développement de prévu ici. Et puis avant la fin de l’année on doit ouvrir à Kiev en Ukraine. Il y a encore beaucoup d’opportunités. »
Dernière question, très importante : Franck Provost, est-ce que demain on rase gratis ?
« Euh, demain on ne rase pas gratis évidemment, c’est une expression… Mais bon, je pense que la coiffure a encore de beaux jours. Aujourd’hui ce qu’on veut c’est démocratiser la coiffure parce que je crois que moralement tout le monde a besoin d’aller chez le coiffeur. Donc il faut créer des concepts et des tendances qui soient adapté à chaque mode de vie. »