20 ans d’histoire tchèque affichées sur des colonnes

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Jusqu’au 9 juillet, les Pragois peuvent découvrir sur quelques colonnes d’affichage de la ville une exposition retraçant 20 ans depuis la chute du rideau de fer.

De la chute du rideau de fer à la présidence tchèque de l’Union européenne : les quatre colonnes d’affichage depuis la gare Masaryk jusqu’à la Place Palach retracent vingt ans de démocratie en République tchèque et le chemin parcouru depuis la révolution de velours jusqu’à la présidence tchèque de l’Union européenne qui s’est achevée mardi à minuit. Sur ces colonnes ces vingt ans d’histoire sont expliqués aux passants par des textes, des photos et des illustrations.

Ce projet, lancé par Eugen et Zuzana Brikcius, deux Tchèques émigrés en Autriche sous le communisme, s’inspire d’un premier projet similaire il y a deux ans qui présentait de la même façon le fondateur de la Tchécoslovaquie, Tomáš G. Masaryk. Pour Zuzana Brikcius, l’édition de cette année revêt une importance toute particulière du fait de la présidence de l’UE :

« Cette présidence tchèque de l’UE est une vraie fierté pour notre pays et j’espère pour l’Europe aussi. Nous sommes des Européens enthousiastes car nous avons dû quitter la Tchécoslovaquie pour des raisons politiques mais nous avons pu revenir enfin après la Révolution de velours. Tout cela a fait de nous des Européens convaincus. »

Voeux pieux, peut-être, après la fin de la présidence tchèque de l’UE, une présidence plutôt controversée à l’étranger. En tout cas, les époux Brikcius veulent y croire. Ils ont fait appel à des acteurs de la révolution de Velours et de la dissidence, comme l’écrivain Jáchym Topol, l’illustrateur Pavel Raisenauer, le journaliste Zbynek Petráček, pour y aller de leur commentaire et de leur dessin sur les différents événements de ces vingt années de démocratie retrouvée. C’est mardi que s’est déroulé le vernissage de cette exposition en plein air, un vernissage qui réjouissait d’ailleurs particulièrement Eugen Brikcius :

« C’est un vrai vernissage au sens propre du mot. Autrefois à Paris, on passait du vernis sur les peintures avant le début d’une exposition. D’où le mot vernissage. Et ici, nous aussi nous mettons une sorte de vernis sur nos affiches en les collant sur les colonnes. »

L’exposition en plein air et sur quatre colonnes d’affichage, c’est jusqu’au 9 juillet... en tout cas, si personne ne vient les recouvrir par des affiches de concerts ou autres stickers...