Un nouveau gouvernement avec qui aux affaires européennes ?
Depuis jeudi, la République tchèque possède temporairement deux Premiers ministres. Au démissionnaire Mirek Topolánek est venu s’ajouter Jan Fischer, chargé par le président de la République de mettre sur pied un gouvernement d’experts en attendant la tenue d’élections législatives anticipées à l’automne prochain. Aussitôt nommé, Jan Fischer s’est donc mis au travail.
Toujours selon les médias, la formation de ce cabinet serait le résultat des accords conclus préalablement entre le parti civique démocrate (ODS) et la social-démocratie (ČSSD). Les deux principales formations politiques du pays se sont en effet entendues sur la constitution d’un gouvernement d’experts qui aura nécessairement besoin de leur soutien s’il souhaite obtenir la confiance de la Chambre des députés.
En attendant, et pendant environ un mois encore, la République tchèque va donc disposer de deux Premiers ministres : l’un, Mirek Topolánek, chargé de diriger un gouvernement démissionnaire, et un autre, Jan Fischer, dont la principale mission sera de mener le pays jusqu’aux prochaines élections législatives, organisées probablement à la mi-octobre.Une des grandes questions reste toutefois de savoir qui se consacrera aux affaires européennes jusqu’à la fin du mois de juin, la présidence tchèque venant à peine d’entrer dans sa seconde moitié et plusieurs sommets d’importance figurant encore au programme d’ici-là.
Dans son édition de vendredi, le quotidien Lidové noviny indiquait que les partis politiques redoutaient que le président Václav Klaus profite de la situation pour faire valoir son euroscepticisme, notamment lors des sommets avec la Chine, la Russie puis lors de la conférence qui servira de bilan de la présidence tchèque, en juin, à Bruxelles. Pour un grand nombre des acteurs en coulisses, une des priorités actuelles est donc de trouver un « euroassistant » compétent au nouveau Premier ministre Jan Fischer.