Du swing à l’opéra
Dans cette édition de notre rubrique consacrée exclusivement à la musique en Tchéquie, nous n’allons pas parler, cette fois, de la comédie musicale, mais du swing et de l’opéra. Ces quelques minutes, nous allons les passer en compagnie d’un chanteur et musicien très connu des amateurs de la musique des années 1930, Ondřej Havelka.
Ondřej Havelka a fait des études de théâtre pour devenir acteur, mais il a également étudié la mise en scène de l’opéra. C’est un paradoxe, mais dans sa carrière professionnelle il a choisi de se consacrer à la musique des années 1920-1930. Aujourd’hui, on peut dire qu’il est peut-être plus célèbre dans les salles de concert, au cinéma et à la télévision plutôt que sur les planches. Avec son groupe les « Melody Makers », il fait la joie de ceux qui aiment le swing, le boogie-blues et le jazz en général. Pourtant, il est aussi très connu des amateurs du grand écran, car il a joué dans un grand nombre de films, en dernier lieu dans une histoire qu’il a écrite lui-même et où il joue son propre personnage (Le malade imaginaire Vlastimilený Dvorský). Il a aussi composé de la musique de film et des chansons titres pour trois films. Mais son domaine musical, c’est vraiment le jazz…
Havelka et le jazz peut-être, mais cela ne veut pas dire qu’il a complètement oublié l’opéra. En 2004, il a préparé pour le Théâtre national de Prague un opéra pas comme les autres pour fêter la médaille d’or olympique de l’équipe de hockey sur glace tchèque aux Jeux olympiques de Nagano. Deux ans plus tard, il récidivait avec la réalisation originale, au Théâtre national de Brno, de l’opéra de Smetana « La fiancée vendue ». Cette représentation fait partie des plus grands succès actuels de la première scène de Brno. Le 18 avril, ce sera la première sur cette même scène d’une nouvelle réalisation de Havelka avec deux opéras en un seul : « Les comédiens » de Leoncavallo auquel Havelka a ajouté la petite œuvre « Gianni Schicci » de Puccini. Nous nous quitterons pourtant avec le jazz et les « Melody Makers » d’Ondřej Havelka.