Comment se sont déroulées les précédentes élections présidentielles ?
Le président issu de cette élection sera le 11e chef d’Etat depuis 1918, date de la fondation de la Tchécoslovaquie. Pendant toutes les périodes démocratiques, le président a été élu au scrutin secret ce qui n’a pas évité les rebondissements et les surprises.
Un mois après la révolution démocratique, le 29 décembre 1989, l’Assemblée nationale encore communiste élit à l’unanimité l’ancien dissident Václav Havel président de la République socialiste tchécoslovaque. Après avoir prêté serment, Václav Havel déclare alors :
« Je promets que je ne trahirai pas votre confiance et que je conduirai ce pays vers les élections libres. »
Les premières élections libres ont lieu le 5 juillet 1990 et Václav Havel est élu deuxième président tchécoslovaque de l’après 89. Un aspect nouveau marque cette élection : des tentatives visant à une émancipation de la Slovaquie. Conscient de ne pas pouvoir éviter la partition de l’Etat commun, Václav Havel démissionne en juillet 1992.
Le poste de président reste vacant jusqu’au janvier 1993 où les premières élections après la création de la République tchèque indépendante sont organisées. Trois candidats sont nommés : Václav Havel, Marie Stiborová – candidate communiste et Miroslav Sládek, chef du parti républicain. Le 2 février 1993, Václav Havel prête serment et devient le premier président de la République tchèque.
Cinq ans plus tard, le 20 janvier 1998, Miroslav Sládek figure de nouveau sur la liste de candidats, une candidature qui ne reste pas sans suite. Après la victoire de Václav Havel à cette élection, des injures se font entendre dans les rangs des députés républicains et le chef du groupe, Jan Vik, se montre alors le champion de l’invective :« Je tiens à souligner que le parti républicain ne reconnaît pas cette élection et constate que Václav Havel n’a pas élu président de manière légitime. Honte à Monsieur Havel. »
La salle Vladislas au Château de Prague entend alos un sifflement de désaccord de Dagmar Havlová. Václav Havel est élu de justesse, par les 99 voix nécessaires.
Lors de l’élection 2003, les députés et les sénateurs mettent un mois et demi avant d’élire le nouveau chef de l’Etat. Six candidats se sont présentés lors des trois tours des trois élections, dont une femme : Jaroslava Moserová, puis Jaroslav Bureš, Petr Pithart, Miloš Zeman, Jan Sokol, et ce n’est qu’au troisième tour que Václav Klaus remporte l’élection et succède à Václav Havel.