Karlovy Vary: un film islandais remporte le globe de cristal
Le festival international du film a pris fin ce week-end à Karlovy Vary. Et le vainqueur est... un film islandais, ce qui est plutôt une surprise. Retour sur le palmarès de la 42e édition de ce festival avec Alexis Rosenzweig.
Est-ce que le cinéma tchèque a été récompensé cette année ?
Oui, deux lots de consolation pour le film tchèque en compétition cette année. Le dernier long-métrage du clan Sverak, Bouteilles consignées, a reçu le prix du public. Pas difficile quand on joue à domicile, mais ça fait toujours plaisir, d'autant que Zdenek Sverak s'est également vu attribuer une mention spéciale pour le scénario de cette comédie aigre-douce, qui bat tous les records au box-office tchèque.Alors, il y a beaucoup de catégories spéciales dans le palmarès, on ne va pas toutes les nommer, mais on peut quand même parler des deux globes de cristal décernés pour « contribution artisique exceptionnelle au cinéma international ».
Le premier a été décerné à Bretislav Pojar, réalisateur tchèque spécialisé dans les films d'animation et de marionnettes dont on a déjà parlé sur Radio Prague. Et puis « le plus grand des petits acteurs d'Hollywood », Danny DeVito, a été récompensé lui aussi pour l'ensemble de sa carrière, d'acteur, de réalisateur et de producteur. Une carrière d'acteur entamée dans un film réalisé par un Tchèque, Milos Forman, le chef-d'oeuvre Vol au-dessus d'un nid de coucou. Danny DeVito, qui est venu à Karlovy Vary pour la fin du festival, a d'ailleurs souligné qu'il était resté ami avec Milos Forman depuis ce film.Et côté spectateurs, quel est le bilan du festival cette année ?
Le bilan est plus que positif, avec plus de 12 000 accréditations au festival, soit 500 de plus que l'année dernière, un total exact de 135 759 spectateurs pour les 250 films projetés dans tous les cinémas de Karlovy Vary. En fait, le bilan est tellement positif que Jiri Bartoska, le président, craint pour l'avenir du festival si le nombre de festivaliers continue d'augmenter. Les infrastructures de la petite ville de Karlovy Vary sont limitées et surtout, le centre du festival, l'Hotel Thermal, est dans un état catastrophique. D'après Bartoska, il suffirait de brancher quelques ordinateurs de plus pour que tout le système électrique saute.