Marina et Moreno Quartet au festival Khamoro
Chaque printemps, depuis 1999, Prague accueille des musiciens, chanteurs et danseurs roms des quatre coins du monde, dans le cadre du festival international Khamoro. Cette année, il se déroule du 28 mai au 2 juin, en présence d'artistes venus d'Ukraine, de Macédoine, de Portugal, de Hongrie et d'autres pays encore. Parmi les grands noms de cette édition, on retrouve l'ensemble indien « Les Gitans Dhoad du Rajasthan », ou encore deux groupes français, « Frédéric Belinsky Trio » et « Marina et Moreno Quartet ». Jana Sustova a rencontré le guitariste de jazz manouche, Moreno.
« Nous, on est placés à la frontière allemande, Alsace, Allemagne. Il y a eu quelqu'un qui m'a influencé plus ou moins comme professeur, c'est le guitariste Tchan tchou et après, des musiciens plus âgés que moi. Ils nous faisaient voir un peu comment on fait de la musique, quand ils avaient le temps, mais après, il a fallu se lancer tout seul. Vous savez, on ne sait ni lire, ni écrire la musique. On est autodidactes. Quand j'ai besoin d'écrire un morceau, je demande à mon bassiste Stéphane. »
En 1995, Moreno a sorti un disque qui s'appelle « Yochka ». Un titre qui sonne familier aux oreilles slaves...
« Nous avons des origines aussi dans les pays de l'Est, en Pologne, en Hongrie... Mon fils s'appelle Yochka, parce que j'ai une préférence pour Yochka Nemeth, tout le monde chez nous adore ce violoniste. Et puis, on aime les noms de nos ancêtres. Alors, j'ai dédié ce premier disque à mon fils Yochka. Aujourd'hui, j'en suis à mon huitième CD. Je me suis engagée avec une nouvelle maison, Nocturne Sony, et il faut que je prépare encore quatre disques.»
Depuis quelques années, Moreno se produit avec son épouse Marina, une chanteuse aux origines russes et ukrainiennes. Ils ont créé ensemble un nouveau style de mélange de jazz manouche et de chansons tziganes.