L'exposition sur l'art gothique tchèque connaît un grand succès à New York

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Depuis septembre dernier, les visiteurs du Musée métropolitain de New York ont l'occasion de se familiariser avec les chefs-d'eouvre de l'art gothique tchèque de l'ère des Luxembourg. Jaroslava Gissubelova s'est intéressée à l'écho de l'exposition intitulée Charles IV, empereur par la grâce de Dieu, et aux préparatifs de son transfert à Prague.

C'est le 3 janvier prochain que la plus grande exposition sur l'art gothique tchèque qui ait jamais été présentée à New York fermera ses portes. Comment les oeuvres d'art créées il y a plus de 600 ans en Europe sont-elles accueillies par le public américain ? On écoute le commissaire de l'exposition, Duna Panenkova :

« L'art gothique tchèque a emballé New York qui, comme on le sait possède des collections d'art prodigieuses de toutes les époques, non seulement au Musée métropolitain, mais aussi au Musée d'art moderne. Pourtant, bien que les Américains connaissent l'art gothique italien et français, cette opportunité est la toute première pour eux de se familiariser avec une rétrospective de l'art gothique tchèque. A en juger d'après les échos dans la presse, dont New York Times, le public américain a été fasciné par les oeuvres d'art ayant vu le jour il y a plus de six siècles au coeur de l'Europe centrale. L'exposition réunit les objets dispersés de par le monde entier. Elle permet de comparer le travail des différents artistes et ateliers et de suivre l'influence des cultures plus avancées, ce qui était le cas de la France, sur celle de l'Europe centrale. »

Bien que toutes les galeries ne soient pas favorables aux prêts d'oeuvres d'art, pour des raisons de sécurité notamment, et que l'époque actuelle ne soit pas trop ouverte aux grands projets d'exposition, il n'empêche que l'exposition sera, en février prochain, transférée de New York à Prague. Duna Panenkova s'en félicite :

« Le Musée métropolitain prêtera à Prague 213 oeuvres d'art gothique de la deuxième moitié du XIVe et de la première moitié du XVe siècle, provenant des collections d'Europe et des Etats-Unis. Ainsi, on aura l'occasion d'admirer la célèbre Madone de Kosatky, le panneau au fond d'or de Boston, la représentation de la mort de la Vierge Marie, le reliquaire de l'épine de la couronne de Christ. Il y aura aussi bien des peintures sur panneaux que des plastiques en bois et en pierre, de même que des travaux d'orfèvrerie et des oeuvres d'art textile qui présentent une rareté car très peu de dessins brodés ont été conservés dans les collections tchèques. Il ne faut pas oublier une riche collection de manuscrits dont le manuscrit français de Mandeville et le Bellifortis, et des collections de la peinture miniature du XIVe siècle. Le "printemps luxembourgeois" qui se prépare à Prague suscite dès maintenant une grande curiosité: beaucoup d'agences de voyage à l'étranger ont confirmé leur venue spécialement pour cette exposition. »