En compagnie de vos lettres

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Une semaine écoulée, nous nous retrouvons autour de vos lettres, rapports d'écoute, cartes postales. Grand merci à vous tous qui nous avez transmis vos messages de sympathies, merci de vos remarques concernant le programme diffusé, merci aussi de vos questions. La poste électronique qui nous fait parvenir vos réactions immédiates élimine la distance qui nous sépare et notre contact devient ainsi presque direct.

Photo: Martina Schneibergová
Un grand thème de la semaine écoulée, mentionné dans beaucoup de vos lettres : le bicentenaire de la victoire de Napoléon Bonaparte dans la bataille d'Austerlitz - Slavkov : « Bravo pour la reconstitution de la bataille d'Austerlitz, c'est non seulement un honneur pour les hommes qui ont combattu et un superbe travail de réalisation qui n'a rien à envier aux grands metteurs en scène : encore bravo. Nous en France, on a rien fait, pourquoi ? »écrit M. Jean-Marie Monplot. Et M. Philippe Marsan de lui donner raison : « En ce qui concerne la bataille d'Austerlitz, en France, il y a eu quelques cérémonies, notamment à l'école de Saint Cyr, mais le président de la République et le Premier ministre se sont abstenus de s'y rendre, curieux... »

Je trouve normal que les principales cérémonies se déroulent sur les lieux authentiques de la bataille, dans la région de la Moravie du sud. La reconstitution incarnée par près de 4000 soldats des trois armées - française, autrichienne et russe, s'est déroulée sous les yeux des Saint-Cyriens et il y avait aussi une délégation de Corse, avec un vrai Napoléon : Charles, descendant du petit frère de l'empereur, qui s'est déclaré très ému de se trouver les lieux où autant d'hommes ont sacrifié leur vie pour la victoire de son ancêtre.

Nous remercions encore M. Philippe Marsan de nous avoir informé du festival international du film d'histoire de Pessac qui a eu lieu à la fin novembre et d'une conférence passionnate sur le cinéma tchèque, je cite : « la nouvelle vague, les années 60, les cinéastes tchèques en exil, l'élection présidentielle de 1968, l'arrivée des chars à Prague, les obsèques de Jan Palach, puis la projection de l'Oreille. Ce débat fut très intéressant pour tous les cinéphiles. »

« Je vous écris rarement mais cela ne signifie pas que je vous oublie, je vous écoute très régulièrement » nous écrit M. André Biot de Belgique, qui félicite l'équipe tchèque de football pour la qualification pour la coupe du monde de football, mais qui, surtout, nous informe d'une très mauvaise réception de nos émissions de 17 h 30 TUC sur 5 930 kHz. « C'est en général très mauvais, heureusement la réception de 7 heures est très bonne. Je pense que plusieurs auditeurs vous ont déjà exprimé leur avis concernant l'audibilité tout à fait nulle : très fort bruit rendant la compréhension tout à fait impossible, on devine très rarement un semblant de voix. » Merci cher ami de cette remarque que nous allons transmettre à nos services techniques.

Réagissant à l'émission du 29 novembre, M. Claude Duforet de France nous écrit : « les banlieues de France, l'intégration : il s'agit d'immigrés difficiles à intégrer, car ils ne le souhaitent pas, pour certains. Comment trouver du travail, quand on ne connaît pas la langue, que l'on ne sait ni écrire ni lire ? Les enfants dans un tel contexte évoluent défavorablement. Certes, qu'il faut beaucoup de courage pour émigrer en Europe, mais la plupart n'ont plus rien à perdre. Au Mali, la population souffre de la faim, de la soif. Peu d'hôpitaux, peu d'écoles. Il est certain que l'émigré préférerait rester dans son pays. Donc le problème de l'émigration est celui de leurs gouvernements. Pourquoi les pays donateurs ne suivent pas les traces de l'argent envoyé ? Construisons des écoles, des hôpitaux sur place, augmentons le pouvoir d'achat des populations et l'émigration cessera, car il faut être dans le malheur pour émigrer. » Fin de citation.

« Je reste fidèle au poste pour suivre vos émissions en français toujours bien conçues et bien présentées » nous écrit notre fidèle auditeur, M. Jacques Augustin : « Cela débute avec un bulletin d'informations, suivi d'un magazine d'actualité. J'avoue que cela m'est familier et me plaît beaucoup. La musique n'est pas abandonnée et chaque semaine nous avons la chance d'écouter un style - folklorique, des chansons tchèque d'anthologie ou bien sûr du classique. Comme Noël approche, la fête se prépare. Et j'aimerais savoir si les jeunes Tchèques /20 - 25 ans/ se marient beaucoup? Existe-t-il de nombreux remariages et recompositions de familles et un couple de femmes peut-il légalement adopter un enfant ? Je ne peux m'empêcher de souligner l'importance du courrier des auditeurs chaque samedi, sans oublier le 73 de Radio Prague qui a le mérite d'encourager, de soutenir les ondes courtes. Ci-joint, dix rapports d'écoute, » conclut notre auditeur.

Merci, M. Augustin de vos rapports détaillés ainsi que de vos questions. Pour vous répondre, je dirais que les jeunes Tchèques reportent pour plus tard le mariage et ne se marient que rarement avant l'âge de 25 ans. Ils profitent des possibilités d'étudier, de faire des stages à l'étranger, voyager... On assiste à une tendance de vivre en union libre, avant de se marier. Il ressort des données de l'Institut des statistiques que le nombre de mariages diminue alors qu'en contrepartie, celui des divorces augmente. Depuis 2003 où le nombre de mariages a été le plus bas depuis la première guerre mondiale, le recul se poursuit. Quant aux divorces, 33 100 couples ont divorcé, l'année écoulée, c'est dire que 49% de mariages se terminent par un divorce. La loi sur le partenariat enregistré est en ce moment débattu à la Chambre des députés, et même si elle est adoptée, il est peu probable qu'il permette aux couples de femmes d'adopter un enfant.