La scène reggae en République tchèque
Il y a a priori peu de liens entre la République tchèque et la Jamaïque, pays d’où est originaire la musique reggae, mais il n’y a pas non plus de raisons pour que la République tchèque, et même la Tchécoslovaquie, n’échappe à ce phénomène musical, popularisé dans le monde entier par Bob Marley. Dès le début des années 1980 apparaissent sur la scène tchécoslovaque des groupes de reggae, et notamment le groupe Babalet, mené par Aleš « Ali » Drzota.
Babalet n’existe plus aujourd’hui, mais le groupe Švihadlo, également fondé au tout début des années 1980, continue de se produire dans les salles de concert tchèques. Švihadlo prend vraiment son essor après la chute du régime communiste. Pendant les années précédentes, le groupe s’est retrouvé à plusieurs reprises amputé de certains de ses membres, appelés à effectuer leur service militaire. Surtout, la musique reggae n’étant pas très bien vue par le régime en place, ils obtenaient difficilement les autorisations nécessaires pour se présenter au jeune public tchèque. Parmi les membres du groupe aujourd’hui, seul Petr Šturma, à la guitare et au chant, appartenait à la formation initiale. En 1989, Vincent Richards, un musicien jamaïcain, rejoint le groupe.
Aujourd’hui le reggae tchèque évolue, à l’image des scènes reggae à travers le monde, et suit donc les nouvelles tendances, parmi lesquelles le dancehall. Le dancehall accélère les rythmes du reggae et invite ainsi les auditeurs à danser. C’est ce que fait le groupe Mr. Cocoman & The Solid Vibes.
Et vous aurez remarqué que la langue tchèque, qui est utilisée par les groupes qui vous ont été présentés, peut tout à fait se marier avec les rythmes ensoleillés de la Jamaïque. On se quitte sur une chanson plus ‘roots’ de Mr Cocoman & The Solid Vibes, ‘Stay strong’.