Presse française : les salariés de Libé se méfient de son bailleur de fonds tchèque
Dans un communiqué publié mardi, les salariés du quotidien français Libération se disent prudents quant au rapprochement avec le groupe CMI du milliardaire tchèque Daniel Křetínský. "Lors d’une rencontre avec les élu·e·s du personnel le 21 septembre, Daniel Křetínský a indiqué qu’il « n’envisageait pas d’être actionnaire » du journal, qu’il ne voulait pas « créer l’impression de vouloir de l’influence » et que c’était « plus sain » de procéder à un simple prêt. Nous nous réjouissons de partager sa vision sur ce point et nous serons attentifs à ce que les termes de ce contrat moral ne varient pas à l’avenir", peut-on lire dans le texte.
L'indépendance de Libé vient d'être mise en doute dans un article publié sur le site Médiapart, selon lequel "en devenant le bailleur de fonds de Libération, tout devient différent : Daniel Křetínský change de catégorie. Il se hisse désormais au niveau de la poignée de milliardaires qui font la pluie et le beau temps dans les médias, tout en récoltant des millions de subventions et d’aides à la presse auprès de l’Etat, sans parler désormais des financements Google. Il devient un homme qui compte".