Les lauréats tchèques des Grammy Awards
Ce dimanche se déroule, à Los Angeles, la 53e cérémonie des Grammy Awards, cette fois en l’absence d’artistes tchèques. Néanmoins, plusieurs musiciens tchèques ont été récompensés par le passé, notamment dans les catégories dédiées au jazz, à la musique classique et à la musique de film.
En 1982, la National Academy of Recording Arts and Sciences a décerné son prix à un enregistrement de l’opéra « De la maison des morts » de Leoš Janáček avec les solistes Ivo Žídek, Jiří Zahradníček et Václav Zítek, sous la direction de Charles Mackerras.
Quatre ans plus tard, l’édition 1986 des prix américains, équivalents des Oscars pour la musique, a mis à l’honneur le musicien tchèque Jan Hammer dans les catégories de la meilleure composition instrumentale et la meilleure performance instrumentale pop pour sa musique pour la série Miami Vice. Fils de la chanteuse de jazz Vlasta Průchová, le compositeur et multi-instrumentaliste Jan Hammer, 74 ans, vit depuis l’écrasement du Printemps de Prague en 1968 aux Etats-Unis.
Après la révolution de Velours, la chanteuse tchèque Marketa Irglová et le musicien et chanteur irlandais Glen Hansard ont remporté le Grammy Award 2013 pour leur chanson « Falling Slowly » et la comédie musicale dans laquelle la chanson a été interprétée. Ce tube de l’album « Once » leur avait déjà apporté la notoriété en 2008, lorsqu’il a remporté l’Oscar de la meilleure chanson de film et le prix de la critique américaine.
Coup de projecteur, dans cette émission, sur quelques-unes des précédentes éditions des Grammy Awards qui ont récompensé les musiciens tchèques. En 2017, le jazzman Ondřej Pivec a remporté un prix Grammy dans la catégorie du meilleur album de jazz vocal pour sa collaboration à « Take Me to the Alley » du chanteur Gregory Porter. Musicien, compositeur et producteur âgé de 38 ans, Ondřej Pivec joue de divers instruments à clavier et notamment de l’orgue Hammond. Depuis janvier 2009, il vit à New York, où il est l’un des rares artistes européens à avoir percé sur la scène du gospel locale.
Le dernier succès tchèque aux Grammy Awards date de 2022, lorsque l’Orchestre symphonique national tchèque (Český národní symfonický orchestr) et le chef d’orchestre américain Vince Mendoza ont remporté le prestigieux prix dans la catégorie des meilleurs arrangements, instrumentation et performance vocale pour la composition « To The Edge of Longing », interprétée par la soprano américaine Julia Bullock.
Enfin, n’oublions pas de nombreux musiciens et œuvres tchèques nommés aux Grammy Awards au cours de ces dernières années : parmi eux, la mezzo-soprano Magdalena Kožená qui était en lice en 2016 avec son enregistrement de la musique de Claudio Monteverdi ou encore le chef d’orchestre Jakub Hrůša. En 2021, ce dernier a tenté de décrocher un prix Grammy avec l’album « Bohemian Tales », réunissant des œuvres pour violon d’Antonín Dvořák, Josef Suk et Leoš Janáček. Elles ont été interprétées par le violoniste Augustin Hadelich et l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise.
Par ailleurs un autre grand chef d’orchestre tchèque, Jiří Bělohlávek, le maître et l’ami de Jakub Hrůša, était en lice pour un prix Grammy en 2005, avec un enregistrement des Troisième et Quatrième symphonies de Bohuslav Martinů, réalisé avec l’Orchestre philharmonique tchèque.
