L’archevêque de Prague défend Jean-Paul II, accusé d’avoir dissimulé des affaires de pédocriminalité
L’archevêque de Prague a pris la défense du pape Jean-Paul II, après la publication récente d’enquêtes journalistiques révélant qu’il aurait dissimulé des affaires de pédocriminalité au sein de l’Église catholique polonaise. Lorsqu’il était cardinal, Karol Wojtyla aurait fermé les yeux sur des crimes commis par au moins trois prêtres dans son diocèse, dans les années 1970.
Dans un communiqué publié mercredi sur le site de la Conférence épiscopale tchèque, qu’il préside, Jan Graubner a déclaré que ces accusations ne tenaient pas compte du contexte général de l’époque. L’archevêque de Prague a évoqué notamment l’implication possible de la police secrète polonaise. S’il a reconnu que Jean-Paul II a pu commettre des erreurs, Jan Graubner a ajouté qu’il existait alors « une conscience sociale différente » et que « les manières de traiter les problèmes de la question des délits sexuels » étaient différentes également de ce qu’elles sont aujourd’hui.
Toujours selon Jan Graubner, les tentatives de discréditer la mémoire de Jean-Paul II sont « tendancieuses et anhistoriques ». « Les auteurs des thèses qui accusent Karol Wojtyla, alors archevêque de Cracovie, d’avoir couvert des abus sexuels commis par des prêtres ne tiennent pas compte du contexte général, mais acceptent sans esprit critique comme sources crédibles des documents produits par la police secrète, ce qui est tout à fait inacceptable, surtout lorsqu’il existe d’autres rapports et études qui dépeignent ses paroles et ses actes différemment », a-t-il écrit.