« Pacte migratoire » : Andrej Babiš accuse le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur de haute trahison

« La plus grande trahison de l’histoire moderne de la République tchèque » : c’est en ces termes qu’Andrej Babiš, chef du mouvement populiste ANO, principale force de l’opposition, a qualifé le « pacte migratoire » après sa validation, le 10 avril, par le Parlement européen. L’ancien Premier ministre a tenu ses propos, ce jeudi, lors d’une session extraordinaire de la Chambre des députés consacrée précisément à la réforme de la politique de l’Union européenne en matière de migration et d’asile ; un ensemble de réglements et de directives approuvé par le gouvernement tchèque.

Selon Andrej Babiš, qui a également qualifié l’accord trouvé par les Vingt-Sept d’« insensé et monstrueux », le Premier ministre Petr Fiala et le ministre de l’Intérieur Vít Rakušan sont les responsables de cette trahison. À ses yeux, ce « pacte migratoire » contient « des quotas de réfugiés cachés » et contraint les pays à accueillir des migrants d’Afrique et du Moyen-Orient « selon les idées de Bruxelles ».

« Sans aucune exagération, Fiala et Rakušan ont troqué notre sécurité, notre culture et notre mode de vie contre une immigration incontrôlée, une explosion de la criminalité et la désintégration de notre société », a également déclaré Andrej Babiš, pour qui cette réforme « n’est pas un remède, mais un poison qui sert à assister au suicide de l’Europe et de sa culture ».