Pacte migratoire : feu vert définitif de l’UE, mais la Tchéquie entend « aller plus loin »

Les pays membres de l’Union européenne ont donné, ce mardi à Bruxelles, leur accord final au pacte sur la migration et l’asile, une vaste réforme qui vise à durcir le contrôle de l’immigration en Europe. Comme en février dernier, la République tchèque s’est toutefois abstenue lors des différents votes sur la dizaine de législations. Son gouvernement considère en effet que la forme finale de ce paquet de mesures est moins ambitieuse que celle à laquelle elle a participé à mettre en place durant la présidence tchèque de l’UE en 2022.

Comme l’a confirmé, lundi à Rome, la visite du Premier ministre Petr Fiala en Italie, qui a récemment conclu un accord avec l’Albanie pour y envoyer des migrants secourus préalablement dans les eaux italiennes, la République tchèque fait partie des États membres qui souhaitent « aller plus loin » dans l’externalisation de la gestion de ces migrations. Avec notamment le Danemark, elle prévoit d’envoyer une lettre dans laquelle elle plaide notamment pour un renvoi des migrants hors des frontières des Vingt-Sept. Suite à sa rencontre avec son homologue italienne Giorgia Meloni, Petr Fiala a également déclaré que si ce pacte sur la migration constituait « une étape vers une solution raisonnable », celle-ci restait néanmoins « insuffisante ».