Notre Dame de Lourdes a-t-elle entendu les tennismen tchèques?
Tennis, natation, football, hockey sur glace... les amateurs de sport en République tchèque ne risquent pas de s'endormir dans leur fauteuil en cette fin de semaine.
Ce week-end, à Pau, la France accueille la République tchèque pour le compte des quarts de finale de la Coupe Davis. Rencontre excitante, qui devrait s'avérer bien plus équilibrée que ne le laissent présager les forces et faiblesses en présence sur le papier. Car les Tchèques, outsiders, qui, au cours de leur préparation, sont allés déposer un cierge à Lourdes, n'ont cure de ces considérations. Certes, les Français sont tenants du titre et disposent de l'avantage du terrain, mais leur adversaire a des atouts à faire valoir et compte vendre chèrement sa peau. Une peau d'ours que les héritiers des Mousquetaires, conscients de la difficulté de la tâche qui les attend, savent qu'il ne faudra pas vendre avant d'avoir tué la bête. De fait, depuis la création du groupe mondial en 1981, la Tchéquie est la seule nation à n'avoir jamais été reléguée en deuxième division. Et si la relève des Drobny, Kodes, Smid et surtout d'Ivan "le Terrible" Lendl ne fait pas, actuellement, partie des meilleurs joueurs mondiaux, elle forme toutefois un collectif redoutable lorsqu'il s'agit de défendre les couleurs du pays. Emmenés par le récent demi-finaliste de l'Open d'Australie, Jiri Novak, les Tchèques, dans les Pyrénées, sont tout à fait capables de renverser la montagne française qui se dresse sur leur chemin.
En natation, à Moscou, en petit bassin, Ilona Hlavackova a offert à la Tchéquie sa première médaille dans l'histoire des Championnats du monde. Bien qu'elle soit descendue sous la minute, elle ne termine pourtant "que" deuxième du 100 mètres papillon pour six malheureux centièmes de seconde. Sentiment de satisfaction et de déception mêlées donc, dont la jeune nageuse devra se remettre avant l'épreuve du 50 mètres où elle fait figure de favorite.Un petit mot de football également, puisque pour la 254ème fois de l'histoire, Prague se divisera de nouveau en deux, à l'occasion du traditionnel derby entre le Sparta et le Slavia. Au-delà du prestige et de la rivalité entre les deux clubs qui entourent et enveniment parfois ce classique du championnat tchèque, ce sera avant tout un match crucial, voire un tournant décisif, pour le Sparta dans la course au titre. Une équipe en crise, seulement deuxième au classement, qui vient de renvoyer son entraîneur à ses études et qui se doit de l'emporter pour calmer les ardeurs de supporters à la fois incrédules et colériques.
Enfin, terminons avec un petit mot de hockey sur glace, puisque ce samedi, débute la série de la finale du championnat national entre le Sparta de Prague et Vitkovice, club de la région minière d'Ostrava, en Moravie. Si le Sparta part largement favori, là-aussi, il devrait y avoir de l'électricité dans l'air...