Nouvelles Mercredi, 17. JUIN, 1998
NOUVELLES 17.6.98
Havel a reçu le ministre de l'Intérieur
Le président de la République, Vaclav Havel, a reçu, mardi au château de Lany, où il passe son séjour de convalescence, le ministre de l'Intérieur, Cyril Svoboda. Ils se sont félicités de ce que le cabinet Tosovsky ait fait démarrer une véritable réforme de l'administration publique. Aux dires de Svoboda, cette réforme devrait constituer une priorité du prochain cabinet qui sera issu des élections législatives anticipées.
Parmi d'autres thèmes qui figurait à l'ordre du jour de la rencontre entre le Président et le ministre, il y avait l'intervention de la police, le 16 mai dernier, contre les manifestants pillant les magasins dans le centre de Prague. Havel s'est prononcé pour la création d'une unité de police spéciale, chargée d'intervenir contre une foule agressive.
Un débat Havel - Rupnik
La TV privée Nova a apporté, mardi, un débat spécial élections entre le président de la République, Vaclav Havel, et le politologue français, Jacques Rupnik. Selon Vaclav Havel, les élections décideront de la future culture politique dans le pays. A savoir, si la République tchèque sera une démocratie européenne ou un pays d'isolationnistes, de neutralistes, d'égoÍstes et de bourgeois dominés par l'envie et la haine. Havel a recommandé de donner la voix aux partis qui soutiennent notre adhésion à l'Union européenne et à l'OTAN.
Une mise en garde contre la "coalition rouge"
Ivan Langer, vice-président du Parti civique démocrate, a mis en garde contre l'avènement de la coalition de gauche composée du parti social- démocrate, du parti communiste et des retraités. Selon lui, les législatives de cette année risquent d'être les dernières élections libres et démocratiques en République tchèque, si cette "coalition rouge" les remportera.
Zeman à propos des élections
L'échec de l'Union de la liberté de Jan Ruml aux élections anticipées ne peut que contribuer à assainir la scène politique tchèque... une constatation du leader du parti social-démocrate, Milos Zeman, qui a réagi ainsi à la déclaration de Jan Ruml, dont le parti envisage de provoquer de nouvelles élections législatives, si la droite repoussée à l'opposition.
Les communistes prêts à appuyer les changements
Le Parti communiste de Bohême et de Moravie est prêt à appuyer le gouvernement qui voudra changer la situation politique en faveur des citoyens... une déclaration du chef du parti, Miroslav Grebenicek, qui accepterait de faire une coalition avec la social-démocratie et le parti Les Retraités pour les certitudes de vie.
Prague contre l'intervention serbe au Kosovo
Le ministère des Affaires étrangères de République tchèque est contre l'intervention serbe au Kosovo, mais aussi contre les opérations de l'Armée de libération du Kosovo... une déclaration du vice-ministre des Affaires étrangères, Jan Winkler, avant son départ pour l'Albanie. Aux dires du commandant en chef d'état-major de l'armée tchèque, le général Jiri Sedivy, l'armée tchèque est prête à participer aux opérations de l'OTAN dans cette région de crise.
Toujours à propos de la situation au Kosovo - une manifestation contre le génocide de la population albanaise au Kosovo aura lieu, mercredi, devant le bâtiment de l'ambassade de la République fédérale de Yougoslavie à Prague.
Un sondage d'opinion
La majorité des citoyens sont mécontents de la situation dans le pays. C'est en particulier la situation économique, la situation politique et les relations sociales qui sont vues d'un très mauvais oeil. Tels sont les résultats d'un récent sondage d'opinion, selon lequel la majorité des personnes interrogées ne croit pas non plus que, d'ici à la fin de l'année, on pourra s'attendre à une amélioration quelconque.
Chirac et Havel à propos du "Printemps de Prague" de 1968
Un colloque sur le "Printemps de Prague" de 1968 a commencé, mardi, au Sénat français, sous l'égide des Présidents de France et de la République tchèque, Jacques Chirac et Vaclav Havel, et les deux présidents des Chambres hautes des Parlements français et tchèque, René Monory et Petr Pithart. Dans un message envoyé aux participants à cette conférence, Vaclav Havel a mis en relief l'importance de la société civique, sans laquelle la démocratie demeure très vulnérable.