Nova Hut est cédé à une société hollandaise

Nova Hut est cédé à une société hollandaise

Comme si tout finit par arriver, la restructuration de la sidérurgie tchèque semble prendre son envol. Ce mercredi le gouvernement a accepté la société hollandaise LNM Holding en tant que partenaire stratégique dans le complexe sidérurgique Nova Hut d'Ostrava, le plus important de la branche en Tchéquie. Nova Hut a toujours été considérée comme étant la plus grande entrave à la restructuration. C'est au mois de février de cette année que le holding LNM a reçu du gouvernement l'exclusivité de négociation pour l'achat de 67% de la part de l'Etat tchèque dans Nova Hut. Plus d'une fois le holding en question a reçu auparavant du gouvernement l'offre de privatisation des usines de sidérurgie de la Moravie du nord. La dernière remonte au mois d'avril et promettait un investissement de 6 milliards de couronnes, devenus plus tard 17,5 milliards, avant d'atteindre, selon les dernières informations, 20 milliards de couronnes. La plus grande partie de cet argent serait investie dans l'entreprise, ce qui rassure les syndicats, en tout cas pour le moment.

Cependant le hollandais LNM Holding n'était pas le seul en course. Il y avait aussi, entre autres, l'Américain CMC. Il avait déposé auprès du ministère de l'Industrie et du Commerce un projet de privatisation de Nova hut et Vysoke pece Ostrava, avec une somme de 24,5 milliards de couronnes, dont la plus grosse part est pour des investissements futurs. Selon l'agence de presse CTK, les deux offres sont difficilement comparables et leur évaluation nécessitait le lancement d'un autre appel d'offres.

Le plus grand problème de Nova hut demeurent ses dettes d'un montant de 20 milliards de couronnes, sérieux handicap dans ses difficultés actuelles de financement de la production. LNM Holding s'engage à payer dans l'immédiat 8,5 milliards de couronnes à l'institution financière, IFC, principal créancier. Le gouvernement avait mis Nova hut en garde contre tout refus éventuel de LNM Holding qui pousserait IFC et d'autres créanciers à demander la liquidation judiciaire de l'entreprise, ce qui entraînerait sa faillite.