Pavel Rychetsky au Forum sur la lutte contre l'intolérance à Stockholm
Le vice-premier ministre tchèque, Pavel Rychetsky, est intervenu au Forum international sur la lutte contre l'intolérance, tenu lundi et mardi à Stockholm. Jaroslava Gissubelova.
Devant 450 délégués présents d'une cinquantaine de pays, Pavel Rychetsky a informé de l'état des droits de l'homme en République tchèque, en s'arrêtant plus en détail sur la situation des Roms. Comme il a souligné, la problématique des Roms en Tchéquie, ce n'est pas un problème de la minorité rom, mais celui de la société majoritaire qui cherche assez difficilement son rapport envers les Roms. La mémoire humaine sait être non seulement courte, mais aussi malicieuse et le racisme et la xénophobie ne sont décidément pas des phénomènes du passé. Rychetsky a apprécié l'autocritique sincère avec laquelle la Suède a ouvert le Forum: en avouant la profondeur de ses propres problèmes avec le racisme et le néo-nazisme. La Tchéquie n'a pas, d'un côté, de si grands problèmes que la Suède avec les mouvements néo-nazis organisés. Elle a une législation différente. Les phénomènes tels que le port de symboles nazis y seraient passibles de peines, alors qu'en Suède, ils sont dans une certaine mesure ignorés puisque largement interprétés comme la liberté d'expression. D'autre part, le phénomène de la haine envers les étrangers, nourrie par certains groupes, est bien présent en Tchéquie et la difficile situation sociale des demandeurs du droit d'asile et le bas niveau de la culture personnelle des racistes ne font que l'alimenter. En conclusion de son intervention, Pavel Rychetsky a dit que si tous les pays traitaient cette problématique avec la même autoréflexion constructive que la Suède, l'Europe serait beaucoup plus loin dans la solution de ces questions.