Pavel Telicka auditionné par les eurodéputés

Pavel Telicka, photo: CTK

Les auditions des commissaires européens des dix nouveaux pays appelés à entrer dans l'U.E le 1er mai ont eu lieu cette semaine. Mercredi, c'était au tour de Pavel Telicka, le premier commissaire tchèque, de répondre aux questions des eurodéputés. Un examen de passage réussi.

Pavel Telicka,  photo: CTK
Selon les dires de Marialiese Flemming, député autrichienne du Parti Populaire Européen, Pavel Telicka a été tout simplement "sensationnel et vraiment parfait". Venant de l'une de ses principales adversaires sur la question de la centrale nucléaire tchèque de Temelin, ces éloges sont d'autant plus appréciables. Pendant une heure et demie, après une brève introduction en tchèque, Pavel Telicka a répondu, en anglais, à toutes les questions des eurodéputés, à commencer par celles concernant son passé. C'est Caroline Jackson, chef de la commission du Parlement pour la Santé, qui l'a interrogé en premier sur les motifs de son appartenance au parti communiste tchécoslovaque quelques années avant la révolution de velours. "Un homme a le droit de commettre des erreurs, l'important, c'est l'avenir" a-t-il déclaré, avant que l'Espagnol Manuel Medina ne rappelle aux autres députés qu'il y avait parmi eux d'anciens membres du parti fasciste de Franco, à qui personne n'a jamais demandé de rendre de comptes.

A 38 ans, le plus jeune des futurs commissaires a su faire bonne impression grâce à sa prestance et sa connaissance des dossiers européens. A la commission, Pavel Telicka se verra d'abord confier le secteur de la protection des consommateurs, aux côtés de l'actuel commissaire irlandais David Byrne, pendant les six prochains mois. Ensuite, il espère être à nouveau nommé à la Commission, qui, selon lui, devra à l'avenir être composée de 25 membres :

"La Commission devra être composée selon le principe d'un commissaire pour chaque pays membre. Cela dit, il est très difficile et un peu prématuré pour moi d'anticiper l'avenir d'une Commission élargie à 25 membres. Ce qui doit être pris en considération lors des débats sur le sujet, c'est la volonté de conserver et même d'accroître l'efficacité de cette institution."