Prague à l'heure du cinéma européen
Prague accueille les Journées du film européen. Une table ronde de critiques de cinéma a été organisée dans son cadre. On a parlé de l'état de la critique européenne, mais pas seulement. A l'issue du débat, la critique Eva Zaoralova a donné à Agnès Vaddé son explication du goût des gens, des Tchèques plus spécialement, pour les festivals du film. Une tendance qui se manifeste dans le pays depuis quelques années déjà.
Comment voit-elle la situation de la presse spécialisée dans le domaine concerné...
« Les revues et magazines spécialisés, comme partout dans le monde, ont besoin de mécénat. Ce sont des maisons d'édition qui publient aussi des revues commerciales qui peuvent se permettre de s'en occuper ».
« J'ai toujours voulu être une sainte » est le nom d'une coproduction luxembourgo-belgo-suisse, présentée dans le cadre des Journées du film européen à Prague. Pour en savoir plus sur ce comment se porte, aujourd'hui, le film suisse, - très rarement vu d'ailleurs sur les écrans tchèques - j'ai intérrogé le comédien Jean-Luc Bideau qui a récemment visité Prague.
« Le film suisse a derrière lui un passé célèbre et maintenant il redevient passionnant. Il avait connu une période miraculeuse qui ne s'explique pas. Ensuite, il y avait le vide qui, maintenant, commence à se remplir... La période glorieuse était peut-être en rapport avec les événements de 1968. Les jeunes avaient alors le courage de se livrer dans une aventure... Mes meilleurs films ont été tournés en Suisse, mais aussi en France (L'état de siège de Costa-Gavras, par exemple) ou au Canada ».
Faut-il subventionner davantage la production cinématographique ?
« Non. Le cinéma est déjà très subventionné, plus en Suisse qu'en France. Je pense que la participation privée doit être aussi importante ».