Premier tour des sénatoriales partielles en Tchéquie
Tous les deux ans, un tiers du Sénat, la chambre haute du Parlement tchèque, est renouvelé. Les sénatoriales se déroulent au scrutin majoritaire, à deux tours. Le premier tour a eu lieu vendredi et samedi.
Comme on s'y attendait, la participation des électeurs à ce premier tour des sénatoriales partielles a été faible : 24 %. Ce n'est pas un fait nouveau, car le Sénat n'est pas tellement prisé par le citoyen tchèque. Il n'en saisit pas très bien le rôle, le fait que la chambre haute du Parlement devrait être une sorte de conseil des sages, un organisme de contrôle des députés. Les sénatoriales partielles ont eu lieu dans 27 circonscriptions sur les 81 existantes. Un seul candidat a été élu au premier tour. Ce n'est pas n'importe qui, c'est le très connu et très critiqué directeur de la plus grande chaîne privée de télévision, Nova, Vladimir Zelezny. Il a obtenu près de 51 % des voix. La participation, dans la circonscription où il était candidat, celle de Znojmo, en Moravie du sud, a été la plus élevée de toute la République : 37 % ! Les mauvaises langues ont tout de suite affirmé que Zelezny était candidat surtout pour bénéficier de l'immunité sénatoriale (il est l'objet de plusieurs enquêtes policières, actuellement). Vladimir Zelezny s'est présenté en candidat indépendant et a refusé de se prononcer sur ses objectifs politiques, au Sénat. A retenir, de ces sénatoriales partielles, une certaine victoire du Parti civique démocrate, avec 19 candidats au second tour qui aura lieu à la fin de cette semaine. Les sociaux-démocrates peuvent être satisfaits, aussi : 14 candidats en lice à ce deuxième tour. En plus de cela, les partis qui forment la coalition gouvernementale, donc la social-démocratie, l'Union de la liberté / Union démocratique et les chrétiens-démocrates, ont décidé du report des voix sur le candidat le mieux placé. Les communistes ont même promis de soutenir les sociaux-démocrates.
A retenir, encore, après ce premier tour des sénatoriales partielles : un grand nombre de personnalités politiques serait pour une réforme radicale du Sénat : il devrait devenir une sorte de conseil suprême des organismes régionaux. Une réforme difficile, certainement, nécessitant un amendement en profondeur de la Constitution !