Près d’un tiers des Tchèques bloquent les publicités sur internet

Parmi les internautes tchèques âgés de plus de 15 ans, près d’un sur trois bloque les publicités sur le web. C’est ce qui ressort d’une étude menée par la société Nielsen Admosphere à propos de l’information et des sites d’informations sur internet. Un travail qui permet de dresser le portrait-robot des Tchèques indisposés par la publicité en ligne.

Photo illustrative: Archives de Radio Prague

Pour les médias sur internet, mettre en place un modèle de financement viable est une question fondamentale. Beaucoup répondent à l’équation avec la publicité qui assure généralement l’essentiel de leurs rentrées d’argent. A tel point que certains sites abusent des bonnes choses avec des publicités tellement envahissantes que leur fréquentation devient source de crispations pour l’internaute. Mais depuis plusieurs années, un certain nombre de parades se sont développées.

En République tchèque, un tiers des internautes ont recours à ces systèmes. La majorité d’entre eux (73%) utilisent le bloqueur de publicité Adblock, une extension libre disponible pour la plupart des navigateurs. Ils sont plus souvent de sexe masculin et ils sont généralement jeunes puisque l’utilisation d’un dispositif de ce type décroît avec l’âge. Ce sont aussi la plupart du temps des personnes qui fréquentent régulièrement les sites d’informations.

Pour se financer, plusieurs médias ont développé des sites internet partiellement ou totalement payant, et dans ce cas souvent sans s’appuyer sur des annonceurs. L’étude note que les usagers du web qui ont cassé leur tirelire pour ces formules payantes sont également ceux qui utilisent le plus souvent un bloqueur de publicité.

Lucie Vlčková, qui travaille pour Nielsen Admosphere, identifie également des évolutions aux pratiques des internautes. Ainsi, le nombre de personnes susceptibles de désactiver leur bloqueur de publicité sur certains sites en échange d’un accès à un contenu plus important est en augmentation. « Les gens sont de plus en plus nombreux à prendre conscience du fait qu’il est juste de payer pour accéder à du contenu, et dans ce cas ils peuvent supporter la publicité », explique ainsi Lucie Vlčková.