Rudolf Firkušný, héritier de Janáček et de Martinů
Un siècle s’est écoulé depuis la naissance du pianiste tchèque Rudolf Firkušný. Ces derniers jours, un petit festival qui a réuni des disciples, des amis et des membres de la famille du pianiste a lieu à Brno dans la capitale morave. Au programme du festival, il y a des concerts, des cours d’interprétation et aussi une conférence musicologique.
« Pour moi qui suis pianiste tchèque, Rudolf Firkušný est une espèce de dieu. Il a réussi à faire ce dont la majorité d’entre nous ne peut que rêver. Il n’était qu’un garçon de Napajedla, un petit village de Moravie, qui a su s’imposer dans le monde et qui, pendant la grande partie de sa vie, jouissait d’une renommé exceptionnelle. Moi qui fais des recherches sur sa vie et son oeuvre j’ai l’occasion de rencontrer au cours de mes voyages en Amérique de nombreux musiciens importants et d’autres personnalités qui évoquent Rudolf Firkušný avec le plus grand respect. »
Et Richard Pohl de rappeler que la personnalité de Rudolf Firkušný réunissait un talent pianistique hors du commun et une grande intégrité morale. Au programme du petit festival, figure également une conférence. Richard Pohl précise :
« La conception de la conférence est d’apporter des regards différents et variés sur l’oeuvre de Rudolf Firkušný. Il s’agit donc de l’aspect musicologique mais l’œuvre est examinée aussi du point de vue d’interprétation. Il est intéressant de constater que parmi les participants à la conférence, il y a des musicologues comme Jiří Šafařík, auteur de l’unique monographie de Firkušný, mais aussi des interprètes dont les élèves de Firkušný comme par exemple Carlo Grante, Sara Davis Buechner. »A l’occasion du festival le texte d’une conférence rédigé par Rudolf Firkušný et découvert tout récemment par la fille du pianiste a également été présenté. Grâce au disque, l’art de Rudolf Firkušný n’est pas perdu. Ces disques démontrent qu’il a été un excellent interprète de Beethoven, de Brahms, de Chopin et de Martinů, son ami. Son enregistrement de l’intégrale des oeuvres pour piano de Leoš Janáček reste une référence incontestable.