Selon le chef du Tribunal administratif suprême, la Cour suprême aurait dû expliquer son verdict

Lors d’un entretien accordé ce samedi au quotidien tchèque Lidové noviny, le chef du Tribunal administratif suprême, Josef Baxa, a déclaré que la Cour suprême aurait dû immédiatement expliquer son verdict, relatif à la non poursuite des trois anciens députés, membres du parti civique démocrate. La Cour suprême a rendu un verdict, ce mardi, selon lequel les trois anciens députés, Petr Tluchoř, Marek Šnajdr et Ivan Fuksa, placés en détention préventive en juin dans le cadre du vaste scandale de corruption qui a entraîné la chute de la coalition gouvernementale, étaient protégés par leur immunité parlementaire au moment des faits et ne devaient donc pas être poursuivis. Ils ont ainsi été remis en liberté mardi soir. En échange de postes lucratifs dans des entreprises contrôlées par l’Etat, Petr Tluchoř, Ivan Fuksa et Marek Šnajdr, avaient accepté, à l’automne dernier, de renoncer à leur mandat à la Chambre des députés, afin de permettre l’adoption de plusieurs lois fiscales. Selon le chef du Tribunal admnistratif suprême, la décision de la Cour suprême n’a fait qu’aggraver la situation au sein de la société tchèque, tout en affirmant qu’il était nécessaire de définir de façon exacte la frontière entre tractations politiques et infractions, dans le cadre du droit pénal.