Tennis – Open d’Australie : Berdych enfin dans le dernier carré ?

Tomáš Berdych, photo: CTK

Pour la quatrième année consécutive, Tomáš Berdych s’est qualifié pour les quarts de finale de l’Open d’Australie. Et contre l’Espagnol David Ferrer, il entend bien enfin parvenir jusqu’en demies.

Tomáš Berdych,  photo: CTK
Tomáš Berdych en quarts de finale de l’Open d’Australie, ce n’est une suprise pour personne. Le Tchèque, tête de série n° 7, figure à ce stade de la compétition à Melbourne pour la quatrième année consécutive. Cela est d’autant moins étonnant qu’il croisait la route de Kevin Anderson en huitièmes de finale. Comme lors des deux dernières éditions du premier tournoi du Grand Chelem de la saison, et comme lors de leurs neuf confrontations précédentes, Tomáš Berdych a en effet une nouvelle fois dominé le Sud-Africain, quand même 19e mondial, et ce en trois sets vite expédiés (6-2, 6-2, 6-3 en moins de deux heures). A la sortie du court, Anderson a reconnu objectivement la supériorité de Berdych dimanche :

« Il a probablement joué son meilleur match contre moi aujourd’hui. C’était la dixième fois que nous nous affrontions et je pense que cette confrontation a été la plus difficile de toutes pour moi. J’ai fait beaucoup de fautes et c’est ce qui explique que le score soit nettement en sa faveur. Mais ce n’est pas simple d’avoir en face de vous un adversaire qui vous bat régulièrement. »

Comme lors des trois premiers tours, c’est donc sans concéder le moindre set, ni même son service, que le Tchèque a passé l’obstacle du géant sud-africain en huitièmes de finale. Fort de son invincibilité contre Anderson, Berdych, bien que facile vainqueur, estimait ne pas avoir profité d’un avantage psychologique sur son adversaire du jour :

Tomáš Berdych et Kevin Anderson,  photo: CTK
« Je ne pense pas. Peut-être que lui avait cette statistique dans un coin de la tête, mais pas moi. Bien sûr que je me souviens de mes victoires précédentes contre Kevin et que je m’en suis servi dans ma préparation. Je sais comment jouer pour le gêner et que j’ai un bilan positif contre lui, mais chaque match est différent, celui-là l’était aussi, alors ça ne va pas plus loin. »

A compter des quarts de finale, c’est toutefois à des adversaires avec lesquels il possède un bilan négatif auxquels Berdych aura affaire. Heureusement pour lui, ce n’est ni Novak Djokovic, ni Rafael Nadal que le Tchèque retrouvera ce mardi. Ce sont eux précisément, les deux actuels meilleurs joueurs mondiaux, qui l’ont empêché d’aller plus loin qu’en quarts de finale à Melbourne ces trois dernières années. Cette fois, ce n’est « que » le n° 3 mondial, David Ferrer, dont Berdych croisera la route pour une place en demi-finales. Et même s’il a, là aussi, plus souvent perdu que gagné contre l’Espagnol durant sa carrière, le Tchèque reste sur une victoire au Masters en fin de saison dernière. Une rison suffisante pour envisager le prochain rendez-vous avec une certaine confiance, même si Berdych reste prudent, bien conscient des qualités et du niveau de jeu affiché ces derniers mois par Ferrer ;

David Ferrer,  photo: CTK
« Je ne sais pas si on peut dire que jouer contre le troisième meilleur joueur mondial est un avantage... Mais c’est vrai que c’est un adversaire qui me réussit quand même mieux que Djokovic et Nadal. Ce qui compte surtout, c’est que je n’ai pas dépensé trop d’énergie depuis le début du tournoi, j’ai passé assez peu de temps sur le court lors des quatre premiers tours. J’arrive donc en quarts de finale en étant encore en bonne forme physique, j’ai encore des réserves, je suis frais, et ce sera très important surtout contre Ferrer, qui est un joueur infatigable. Les matchs sont souvent longs contre lui. J’ai hâte de le retrouver. Nos deux derniers matchs ensemble ont été de très grande qualité. J’ai certes perdu le premier, mais j’ai gagné le second, alors... »

Alors, au regard de son niveau de jeu affiché tout au long de la première semaine du tournoi, tout semble possible dans cet Open d’Australie pour un Berdych qui, à 28 ans, malgré sa présence régulière dans les derniers tours ces dernières années, n’est toujours pas parvenu à gagner le moindre titre du Grand Chelem et n’est même plus jamais parvenu en finale depuis celle de Wimbledon en 2010.