Tennis - US Open : et si on rêvait d’une finale dames 100% tchèque ?
Deux joueuses tchèques participeront aux quarts de finale de l’US Open. Après Karolína Muchová dimanche, Markéta Vondroušová s’est elle aussi qualifiée, lundi, en venant à bout de l’Américaine Peyton Stearns en troi sets (6-7, 6-3, 6-2) en huitièmes de finale. Respectivement finaliste à Roland-Garros et vainqueur de Wimbledon, Muchová et Vondroušová, en pleine bourre depuis le début de l’été, n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin à New York.
On s’habitue vite au luxe et, semaine après semaine, mois après mois, saison après saison, voir les filles tchèques, dont huit figurent actuellement dans le Top 50 mondial, briller sur tous les courts ou presque aux quatre coins du globe est ainsi presque devenu une routine. Dont on ne se lasse bien évidemment surtout pas et, si besoin encore en était, l’US Open confirme une fois de plus combien le tennis féminin tchèque se porte décidèment bien.
Certes, retrouver Karolína Muchová et Markéta Vondroušová à ce stade de la compétition sur le béton new-yorkais, dans la foulée de leurs brillants parcours sur la terre battue parisienne et le gazon londonien, est tout sauf une suprise. Mais leur présence en deuxième semaine est quand même l’occasion de souligner une performance et de mettre en exergue une régularité dans l’excellence assez exceptionnelles pour un pays de la taille de la Tchéquie : il faut ainsi remonter à l’édition 2022 de Roland-Garros pour trouver trace d’un tournoi du Grand Chelem où aucune Tchèque n’est parvenue à se hissser en quarts de finale. L’US Open est ainsi le sixième Majeur consécutif où, à quelques jours des grandes finales du week-end, au moins une Tchèque peut encore espérer s’inviter à la fête et à la remise des trophées.
Lundi, tout n’a pourtant pas marché que comme sur des roulettes pour Markéta Vondroušová. Favorite de son duel face à la jeune Américaine Jason Stearns (21 ans et 59e mondiale), qu’elle avait déjà éliminée au premier tour de Wimbledon début juillet, la native de Sokolov (Bohême de l’Ouest), tête de série n° 9, a d’abord quelque peu subi les événements et même perdu la première manche au tie-break avant de faire valoir sa supériorité, de dominer les deux suivantes pour finalement s’imposer sans trop trembler en trois sets. Au terme de sa onzième victoire consécutive en Grand Chelem (7 à Wimbledon, 4 à l’US Open), Vondroušová, au micro de l’envoyé spécial de la Radio tchèque, a confié sa satisfaction de s’être sortie de ce match-piège mais aussi son inquiétude en raison d’un coude douloureux :
« J’ai mal surtout quand je sers, mais j’ai pris un cachet pendant le match et ça s’est un peu amélioré. Je ne suis pas du genre à me plaindre et à prendre des médicaments, mais la douleur était déjà très forte. Le programme est extrêmement éprouvant et on puise dans nos réserves. Je n’ai pas bien dormi non plus avant le match, ce qui n’a certainement pas amélioré les choses. Et puis il fait très chaud, même si cela est devenu plus supportable après la fermeture du toit. »
Si son bras fragile a, lundi, contraint Vondroušová à abandonner le tournoi de double qu’elle disputait avec sa compatriote Barbora Strýcová, qui dispute à Flushing Meadow le dernier Grand Chelem de sa carrière avant sa retraite, il ne devrait cependant pas l’empêcher de se mesurer à une autre Américiane, Madison Keys, 17e mondiale, mercredi, dans un match dont l’enjeu sera donc une place dans le dernier carré du tournoi.
Avant cela, c’est Karolína Muchová que l’on retrouvera avec le même objectif en tête ce mardi (début du match prévu à 1h00 du matin, à Prague). Face à la Roumaine Sorana Cirstea, 30e mondiale, dont l’unique présence en quarts de finale d’un Grand Chelem remonte à Roland-Garros en 2009, la Tchèque fait certes figure de favorite sur le papier, mais sa victoire dans la douleur en trois sets contre la Chinoise Xinyu Wang, dimanche en huitièmes de finale, a rappelé combien la marge dont elle dispose actuellement sur un grand nombre de ses adversaires pouvait être ténue dès lors que son service fonctionne moins bien ou que les variations de son jeu deviennent un peu moins efficientes.
Récente finaliste du Masters 1 000 de Cincinnati, présente en quarts de finale de l’US Open pour la première fois de sa carrière, et puisqu’elle figure dans le haut du tableau du tournoi du simple dames là où Vondroušová trace elle son chemin dans le bas, Muchová affiche néanmoins un état de forme qui devrait permettre aux supporters tchèques d’espérer une finale 100 % CZ à New York quelques jours encore au moins.