Tomas Netopil, un jeune chef d'orchestre tchèque au seuil d'une grande carrière

Tomas Netopil, photo: CTK

C'est grâce à la présentation des 22 opéras de Mozart que le public du festival de Salzbourg a pu connaître le jeune chef d'orchestre tchèque, Tomas Netopil. La prestation de Salzbourg révèle d'ailleurs cet artiste prometteur de 31 ans aussi au public tchèque.

Tomas Netopil,  photo: CTK
Qui est ce jeune homme qu'on a invité à diriger l'opéra Lucio Silla au prestigieux festival de Salzbourg ? Comment cela se fait-il qu'il soit si peu connu en Tchéquie? La réponse est simple. Il travaille beaucoup à l'étranger. C'est en remportant le premier concours international de chef d'orchestre Sir Georg Solti à Francfort, en 2002, que Tomas Netopil, ancien élève des conservatoires de Tchéquie et de Suède a gagné ses titres de noblesse et entamé une brillante carrière internationale. Rien qu'au cours de la saison 2005-2006, il a dirigé entre autres le London Philharmonic Orchestra, le Oslo Philharmonic Orchestra et le Staatsorchester Stuttgart et il a beaucoup travaillé aussi en Italie, notamment dans les théâtres d'opéra de Venise, de Naples et de Gênes.

L'opéra de Mozart Lucio Silla qu'il a présenté à trois reprises au festival de Salzbourg, est d'ailleurs une coproduction avec le théâtre La Fenice de Venise. C'est déjà la quatrième production mozartienne du jeune chef au cours des deux dernières années et d'autres projets mozartiens vont suivre. « Mozart est un auteur qui m'accompagne depuis mes premiers pas dans le monde de la musique, dit-il, et il est toujours avec moi. » Et Tomas Netopil d'avouer son admiration pour Lucio Silla, opéra séria composé par Mozart quand il n'avait que 16 ans: « Je sais que Mozart est né dans une famille avec un grand potentiel intellectuel, je sais que c'était une époque différente de la nôtre, et pourtant la façon dont il a traité, à 16 ans, les thèmes comme la politique, les relations amoureuses et la mort, éveille le respect. »

'Lucio Silla',  photo: CTK
Il trouve dans la partition de Lucio Silla des « passages somptueux » comparables, à son avis, aux opéras tardifs de Mozart.

A Salzbourg il a dirigé un plateau d'excellents solistes et l'orchestre du théâtre de la Fenice. La situation de cette formation au festival a été cependant difficile, car elle s'exposait nécessairement à la concurrence écrasante de l'Orchestre philharmonique de Vienne. « Nous avons combattu », conclue le jeune chef cette expérience qui lui a permis d'entendre et de voir d'autres productions et d'autres orchestres du festival, ce qui est un apport énorme à son évolution artistique.