Tomas Rosicky élu meilleur joueur tchèque 2006
Tomas Rosicky a été sacré, lundi, Footballeur tchèque de l'année 2006. A 26 ans, le capitaine de la sélection a été récompensé pour la troisième fois déjà de sa carrière. Seuls l'ancien gardien de but Ivo Viktor, vainqueur cinq fois, et Pavel Nedved, quatre fois, ont fait mieux.
2006, officiellement année Mozart, ne pouvait sans doute pas avoir d'autre lauréat que celui que la presse pragoise aime à surnommer le « Petit Mozart » pour ses talents de meneur de jeu et sa technique de virtuose. Tomas Rosicky, déjà mis à l'honneur en 2001 et 2002, succède donc au palmarès à Petr Cech. Cette fois, le gardien de Chelsea a terminé juste derrière le milieu de terrain d'Arsenal au classement très serré d'une enquête à laquelle ont pris part entraîneurs et capitaines des clubs de première division, internationaux, dirigeants et journalistes. Au moment du vote, l'ancien portier du Stade Rennais a sans doute été pénalisé par la fracture du crâne dont il a été victime en octobre dernier et qui l'a tenu écarté des terrains pendant trois mois. Derrière ce duo qui représente le présent et l'avenir du football tchèque, on retrouve Pavel Nedved, leader exemplaire de la sélection de Karel Brückner lors de la décevante Coupe du monde en Allemagne, mais désormais un peu oublié avec la Juventus Turin en Série B italienne. Coiffé de la couronne du meilleur joueur, Tomas Rosicky a donc eu l'occasion de se souvenir d'une année passée marquée notamment par son passage réussi d'un Borussia Dortmund où il se morfondait à Arsenal, au sein d'une équipe londonienne au style de jeu plus en phase avec ses qualités. « Je n'ai pas eu une mauvaise année, c'est vrai, a-t-il confirmé. Le transfert à Arsenal dont je rêvais et dont j'avais grand besoin pour progresser, s'est réalisé et je pense qu'il n'y a rien de mieux qui pouvait m'arriver. Je suis parvenu à gagner ma place dans l'équipe. Le style de jeu pratiqué par Arsenal me convient bien et je pense pouvoir dire que je m'y suis bien adapté, même si j'estime que je peux encore faire mieux et apporter plus. Je n'oublie pas non plus que je suis devenu capitaine de l'équipe nationale et c'est un grand honneur. Ce sont autant de raisons qui font que je peux considérer cette année comme positive. Le seul point noir reste cette Coupe du monde. J'y ai certes participé pour la première fois, ce qui était une expérience formidable, mais nous ne l'avons pas réussie comme nous l'avions imaginé. »
Une Coupe du monde traumatisante, en effet, dont les Tchèques ont toutefois pansé les plaies, comme en témoigne leur parcours presque sans faute dans la course à la qualification pour le prochain Championnat d'Europe avec un Tomas Rosicky rayonnant pour leader. Un rayonnement que le public bruxellois aura l'occasion d'apprécier dès mercredi lors de la rencontre amicale entre la République tchèque et la Belgique.