Tout pour sauver les animaux menacés

Depuis un certain temps, on peut, de nouveau, rencontrer dans les forêts tchèques des animaux que l'on croyait disparus une fois pour toutes. Par Magdalena Segertova.

A la montagne près des frontières, mais aussi à Prague et à Plzen, en Bohême de l'ouest, on peut trouver des nids de faucon pèlerin. Et c'est un véritable miracle... Alors qu'il y a dix ans, aucun faucon ne vivait sur le territoire de l'actuelle Tchéquie, aujourd'hui, environ 13 paires de ces rapaces diurnes planent au-dessus de ses champs. L'ennemi numéro un des oiseaux de proie s'appelait le pesticide - substance utilisée contre les parasites animaux et végétaux des cultures. Les coquilles des oeuf étaient à tel point fragiles que les femelles les cassaient sous le poids de leurs corps. Les écologistes et fauconniers, choqués par la vitesse avec laquelle l'espèce disparaissait, se sont mis à élever les fauconneaux artificiellement. Plus de 160 oiseaux, élevés de cette façon, ont été déjà lâchés. Les pesticides ne s'utilisent plus et pourtant, comme nous l'avons dit, 13 paires seulement vivent en Tchéquie. Il doit donc exister l'ennemi numéro deux... Et ce sont les pylônes électriques. La mort attend chaque oiseau qui se met entre deux isolateurs et déploie ses ailes... Il existe, bien sûr, des pylônes spéciaux, où l'oiseau ne peut pas se poser, il existe des dispositifs de protection des engins dangereux, mais leur installation va prendre des années encore.

Un autre animal, dit ingénieur, car il se construit, dans les rivières et ruisseaux, ses propres digues, lui, a eu plus de chance. Le dernier castor, attrapé en 1730 en Moravie, y a été servi en tant que repas maigre. A présent, plus de 300 castors vivent en République tchèque et fondent des familles nombreuses avec leurs copains et copines, venant de l'Autriche. En revanche, les élans qui se sont bien multipliés en Bohême du sud risquent, arrivés en flânant chez les voisins, être tués par les forestiers ou les chasseurs autrichiens. Le destin du loup tchèque, point dangereux, paraît-il, n'est pas très gai non plus : ayant la réputation du mangeur des Petits Chaperons Rouges, il est impitoyablement poursuivi. Aujourd'hui, on trouve les traces de deux ou trois loups seulement en Moravie. Les lynx, bien qu'ils soient plus de 100 en Tchéquie, sont, eux aussi, clandestinement fusillés, de peur qu'ils attaquent les chiens. Pour les sauver, les zones où cet animal à la vue perçante est protégé ont été délimitées.

Auteur: Magdalena Segertová
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