Un bal folk pour faire se déhancher les Tchèques

Samedi et dimanche, l’association Rond organise au club Biograf, à Prague, deux journées et soirées de bal folk. L’occasion de familiariser les Tchèques avec cette coutume de danses traditionnelles bien en vogue en France, mais encore peu connue en République tchèque. Eva Dryjová et Mikuláš Bryan ont détaillé le programme à Radio Prague.

ED : « Ce week-end se déroule un bal folk. On y présente un festival de musique et de danse. »

Le bal folk se déroule pendant deux jours, les 19 et 20 janvier. Comment est-ce que ça se passe ? La devise du bal folk, c’est : « Pendant la journée, tu apprends, le soir, tu danses ! »

ED : « Oui, parce que pendant la journée, on organise des stages de danse. Et ensuite, le soir, c’est le ‘fest noz’. Mais on y danse toutes sortes de danses, pas seulement les danses bretonnes. »

Qu’est-ce que cela signifie, « toutes sortes de danses » ?

MB : « C’est un mélange de danses de différents pays. Le bal folk a commencé en France, dans les années 1960-1970. Ensuite, ça a essaimé dans toutes l’Europe : il y a donc des danses italiennes, portugaises, françaises, suédoises, polonaises et tchèques bien entendu. »

C’est un beau melting-pot de danses folk. Vous invitez également des groupes qui vont faire l’animation musicale : notamment, un groupe tchèque, L’arrache-cœur, dont nous avons déjà parlé sur Radio Prague, mais d’autres groupes également.

L’arrache-cœur,  photo: Barka Fabiánová,  le site oficiel du groupe
ED : « Il y a nos amis français du groupe Parasol qui viennent pour la deuxième fois à Prague. Ensuite, il y a Andrea Bothe, qui est allemand. Samedi, deux groupes tchèques qui s’intéressent au bal folk se produiront aussi. Je voulais ajouter que même si on a des stages pendant la journée, il est tout-à-fait possible de venir juste le soir pour danser. »

Ce n’est pas la première fois que vous organisez ce bal folk…

ED : « On s’est dit que c’était un vrai phénomène en Europe qu’on aimerait bien implanter ça en République tchèque. Petit à petit, l’été surtout, on a organisé des soirées sur les quais de la Vltava, avec des musiciens, pour faire danser les gens… »

Est-ce que vous diriez, Mikuláš, que les gens sont enclins à danser en République tchèque, ou que les Tchèques sont plutôt timides ?

Mikuláš Bryan,  photo: blog.rond.cz
MB : « Les Tchèques sont très timides, si on les compare à des Français ou des Allemands. Ils sont très habitués à rester auprès de leur bière, sans se bouger. Mais on progresse ! Et ça change ! »

Et le bal folk aide à se décoincer ?

ED : « Oui ! Il y a toutes les générations qui peuvent ainsi danser ensemble. On fait tomber les barrières. »

MB : « En plus, la musique est traditionnelle et moderne. Ce mélange est accessible à tout le monde. Cela parle à chacun, sans être rigide. »

Un dernier mot ?

ED : « Venez voir ! Venez danser avec nous ! »