Un politologue tchèque à propos des résultats du congrès de lasocial-démocratie

Vladimir Spidla, photo: CTK

La réélection de Vladimir Spidla signifie-t-elle la consolidation ou risque-t-elle plutôt d'approfondir les problèmes au sein de la social-démocratie ? Une question pour le politologue Josef Broz.

Vladimir Spidla,  photo: CTK
Resumé : Selon Josef Broz, les deux scénarios sont possibles. De toute façon, Vladimir Spidla a réussi à repousser les partisans de l'ancien leader Milos Zeman qui forment une aile au sein du parti. Ceux-ci sont représentés par Stanislav Gross, premier vice-président du parti, qui est considéré comme une éminence grise...

La position de Stanislav Gross s'est renforcée après le congrès. Vladimir Spidla risque-t-il désormais de jouer le rôle d'outsider?

"C'est très incertain, car l'élection de Vladimlir Spidla au premier tour est aussi la victoire d'une fragile coalition Spidla-Gross. Si Gross avait choisi la deuxième option, c'est-à-dire s'allier avec Rusnok ou plutôt Skromach pour être élu lui-même au deuxième tour, je pense que ça aurait été une situation très difficile à résoudre pour Spidla. Ce dernier aurait été en effet confronté à l'opposition de ceux qui ont essayé de le prendre en piège."

La sociale-démocratie s'est engagée à appliquer beaucoup plus énergiquement que jusqu'à présent son propre programme dans le cadre de la coalition gouvernementale. Comment réussira-t-elle à remplir cet engagement?

"Cette tâche s'avère de plus en plus difficile, notamment dans le contexte international. Les sociaux-démocrates ont adopté une résolution dans laquelle ils condamnent la guerre en Irak. Néanmoins, Vladimir Spidla sait très bien que les Américains nous considèrent comme des alliés. Il joue donc deux rôles opposés: le premier en tant que Premier ministre et le second en tant que chef de la social-démocratie."

Auteur: Astrid Hofmanová
lancer la lecture