Un Tchèque sur dix menacé de pauvreté

Photo illustrative: Štěpánka Budková

Un peu plus d’un million de personnes ont été menacées de pauvreté et d’exclusion sociale en République tchèque en 2016. Cela correspond à 9,7 % de la population. Si ces chiffres sont sensiblement identiques à ceux de 2014 et 2015, le taux de privation matérielle grave, lui, a baissé au cours de l’année dernière de 5,6 % à 4,8 %. C’est ce qui ressort des données présentées ce lundi par l’Office tchèque des statistiques (ČSÚ).

Photo illustrative: Štěpánka Budková
La pauvreté menace en République tchèque 8,5 % des hommes et 10,8 % des femmes. Il s’agit notamment des personnes au chômage, des mères et pères célibataires et des femmes âgées de plus de 65 ans et vivant seules.

Une personne est exposée au risque de pauvreté quand son revenu mensuel est inférieur à 60 % du salaire médian. Ce seuil de pauvreté augmente chaque année. L’année dernière, ce chiffre s’est élevé à 10 700 couronnes (400 euros) pour une personne célibataire et à 22 450 couronnes (838 euros) pour une famille avec deux enfants de moins de treize ans.

Contrairement au taux de risque de pauvreté, le taux de privation matérielle grave n’a cessé de baisser et a atteint le plancher le plus bas depuis onze ans. Seuls 4,8 % de population ne parvenaient pas, en 2016, à remplir au moins quatre des neuf conditions suivantes : payer son loyer ou ses factures, chauffer correctement son logement, faire face à des dépenses imprévues, manger de la viande chaque jour ou tous les deux jours, prendre une semaine de congés hors du domicile une fois par an, posséder une voiture, une machine à laver, une télévision couleur et un téléphone.

A noter cependant que plus d’un tiers des Tchèques (32,1 %) sont incapables de couvrir les dépenses non prévues au montant de 10 000 couronnes (373 euros) et 28,9 % ne peuvent pas prendre une semaine de vacances.

Enfin, le taux de personnes vivant dans un ménage à très faible niveau d’intensité de travail a diminué en République tchèque de 6,8 % à 6,7 %.

L’Office tchèque des statistiques a également enregistré en 2016 une baisse du pourcentage de personnes menacées par au moins un des trois indicateurs présentés. Ils étaient au nombre de 1,4 millions, soit donc 13,3 % de la population. « Ce chiffre a baissé de 0,7 % par rapport à l’année précédente », a indiqué Michaela Brázdilová du ČSÚ. Il s'agit ainsi d'un résultat parmi les plus bas de l'Union européenne.