Une équipe de chercheurs tchèques et danois cherche à dévoiler le secret de la mort de l’astronome Tycho Brahe
Une équipe de chercheurs danois et tchèques a ouvert, ce lundi, la tombe de l’astronome Tycho Brahe sous les dalles de l’église de la Vierge de Týn à Prague. Leur objectif est d’examiner la dépouille mortelle du célèbre astronome du XVIe siècle et de parvenir ainsi à élucider les circonstances de sa mort qui fait toujours, plus de 400 ans après, l’objet de diverses spéculations.
« Les tailleurs de pierre et restaurateurs lèvent la dalle funéraire sous laquelle nous nous attendons à trouver une voûte de la tombe qui a été ouverte pour la dernière fois en 1901. Nous y allons creuser d’abord un trou pour y faire passer une caméra. Cela nous permettra d’examiner la voûte et de trouver l’endroit où elle pourra être percée sans problèmes. Ainsi nous pénètrerons jusqu’à la dépouille de Tycho Brahe déposé dans un petit cercueil fabriqué en 1901. »
Le cercueil sera amené dans les laboratoires des anthropologues du Musée national où il sera ouvert, la dépouille sera examinée et, d’après Zdeněk Dragoun, les chercheurs procèderont au prélèvement de tissus :« Il est évident que dans certains éléments de la dépouille mortelle de l’astronome enlevés de la tombe en 1901 l’analyse a démontré un taux élevé de mercure. Il s’agit donc de procéder à un examen par les moyens modernes de la tombe dans son ensemble, et de déterminer à cette occasion par des analyses nucléaire, chimique et autres ce qui est vraiment arrivé à Tycho Brahe.»
Selon une théorie de l’historien danois Peter Andersen, l’astronome aurait été empoisonné sur ordre de Christian IV, nouveau roi du Danemark. En revanche, le professeur Bent Kempe de Copenhague considère comme plus probable que Tycho Brahe se soit empoisonné par les médicaments qu’il préparait, lui-même, pour soigner sa maladie.La dépouille de Tycho Brahe retrouvera le repos dans sa tombe de l’église de la Vierge de Týn ce vendredi. A cette occasion une messe sera célébrée par l’archevêque Dominik Duka, primat de l’Eglise catholique tchèque.