Une grève de la faim tragique

C'est pour la première fois qu'un détenu tchèque est mort à la suite d'une grève de la faim. Pavel M. avait été condamné à quatre ans et demi de détention pour chantage. Plusieurs fois déjà, il a observé, dans sa cellule, des grèves de la faim. Au début de l'année 2000, il est resté sans manger, pendant 131 jours. Selon le ministère, il expliquait la dernière grève, qui s'est terminée par sa mort, par des revendications insensées. Il protestait de cette façon, car on ne voulait pas lui donner ses affaires personnelles se trouvant dans le dépôt de la prison. Depuis le début de la dernière grève, il recevait régulièrement les visites d'un psychologue. A la recommandation de ce dernier, on a mis à la disposition du détenu un poste de radio qu'il demandait. Il a trouvé cependant une nouvelle raison pour la grève. Il protestait contre les torts dont il se disait l'objet, de la part de la commission pénitentiaire, mais aussi de toute la société. Son organisme affaibli par la faim n'a pas résisté, ce lundi, après 76 jours de jeûne. Il lui restait encore à purger deux ans de détention. Le service pénitentiaire et le ministère de l'Intérieur affirment que tout a été en règle et rien n'a été négligé, dans cette triste affaire. Pourtant, une enquête a été ouverte, juste après la mort du détenu. A noter dans ce contexte, que les grèves de la faim sont assez courantes dans les établissement pénitentiaires tchèques. L'année dernière, 18 détenus ont protesté de cette façon, cette année ils ont été 8, déjà .