Une nouvelle édition du festival «Devet bran » commence à Prague

Photo: www.9bran.cz

Le festival «Devet bran - Neuf portes» dédié aux traditions juive et allemande dans la culture tchèque, s'ouvre pour la 7e fois à Prague.

La 7e édition du festival a été inaugurée symboliquement devant une plaque commémorative placée dans le 7e arrondissement de Prague et indiquant que c'était de ces lieux que 45 513 hommes, femmes et enfants ont été déportés pendant la guerre à Terezin. Le directeur du festival Neuf Portes, Pavel Chalupa, dit que cela est devenu une tradition :

« Le festival est né en 2000 comme un rappel de la coexistence des cultures tchèque, juive et allemande, coexistence à laquelle les événements de guerre - la Shoah et le transfert des Allemands des régions limitrophes ont mis fin. Le thème accentué de cette édition est le passé et le présent juifs en Allemagne. Après la Russie, la Pologne et la Tchécoslovaquie, nous avons décidé de retracer la tradition juive en Allemagne où 650 000 juifs vivaient avant la guerre. Le sens du festival est de présenter la culture juive considérée comme morte après la guerre au jeune public, et pas seulement à lui, mais aussi à tous les visiteurs du festival. »

La première de la symphonie en Do Majeur d'Ignaz Mosheles, disciple de Salieri, les ensembles de musique klezmer Paul Brody Band et 17 Hippies, l'exposition d'oeuvres plastiques de Franz Kafka, la lecture d'auteurs au cours de laquelle sera accueillie Lenka Reinerova, dernière femme de lettres tchèque d'origine juive et d'expression allemande, et la pièce Mein Kampf de George Tabori sont les principales manifestations au programme du festival. Ses points forts seront la pièce controversée Tiso de l'auteur slovaque Rastislav Bellak Tiso avec Marian Labuda dans le rôle principal et le concert de clôture donné samedi soir à la synagogue Espagnole par le Grand ensemble de la synagogue de Moscou sous la baguette du cantor de la synagogue, Boris Finkelstein. La partie automnale du festival Neuf portes, qui se déroulera à Prague, Marianske Lazne et dans huit autres villes, sera consacrée à la création cinématographique.