V4 : Babiš opposé à une banque de développement régional
Andrej Babiš, le Premier ministre du cabinet démissionnaire, était à Budapest ce vendredi où les chefs de gouvernement des pays du groupe de Visegrád (Hongrie, Pologne, Slovaquie, Tchéquie) se réunissaient pour préparer le sommet européen du mois de février. Au programme, la question migratoire bien évidemment, mais également le projet de création d’une banque de développement régional.
Andrej Babiš a ensuite rencontré ses homologues polonais, hongrois et slovaque, le tout, à l’en croire, dans une atmosphère de camaraderie. « Ce sont des politiciens que je connais, donc nous pouvons clairement nous échanger des informations. Comme avec le chef de gouvernement de la Bulgarie, qui préside le Conseil de l’Union européenne. Donc aujourd’hui, cela se déroule presque dans un cadre familial », a-t-il déclaré.
Il est vrai que les quatre pays partagent des positions communes, notamment, on le sait, dans le refus du système de répartition de l’accueil des réfugiés via les quotas. C’est une question à l’ordre du jour alors que la Commission européenne a déposé plainte sur le sujet contre Prague, Varsovie et Budapest pour avoir enfreint le principe de solidarité.
Autre sujet sur la table, mais où l’unanimité n’est pas acquise : la proposition de créer une banque de développement régional centre-européenne, au motif que les fonds européens allaient diminuer pour les pays du V4. L’idée est soutenue par la Hongrie et la Pologne, qui estiment qu’il faut aussi regarder hors de l’espace européen pour tenter d’attirer des investissements.
Avant même les discussions, Andrej Babiš a cependant annoncé qu’il s’opposerait à la proposition. Selon lui, la République tchèque doit d’abord se concentrer à maintenir la viabilité de ses propres banques d’investissement, la Banque tchèque d’exportations et la Banque tchéco-morave de développement.