Vaclav Havel aux Etats-Unis
Vaclav Havel effectue sa dernière visite présidentielle aux Etats-Unis. Il a été reçu dans le Salon ovale par son homologue américain, George Bush. Vaclav Richter.
Une éventuelle intervention en Irak - tel était le thème majeur de la rencontre Bush-Havel qui a eu lieu à la Maison blanche. "Notre expérience historique nous apprend qu'il faut faire front au mal dès le début," a déclaré le Président tchèque et n'a pas hésité à comparer le régime de Saddam Hussein en Irak à l'Allemagne hitlérienne en 1938. "Si l'Europe s'était unie à cette époque, a-t-il ajouté, elle n'aurait pas été obligée, plus tard, de faire front à l'arbitraire." Vaclav Havel soutient les initiatives des Etats-Unis en vue du changement du régime en Irak, mais estime que l'action contre l'Irak doit être menée de concert avec l'OTAN et avec le soutien du Conseil de sécurité de l'ONU. Dans ce sens, Vaclav Havel partage l'attitude prédominante chez les hommes politiques européens à l'exception de la Grande-Bretagne. Le Président tchèque a remercié aussi les Etats-Unis pour leur aide à la Tchéquie sinistrée par la récente crue. Il a insisté, également, sur l'importance du sommet de l'OTAN qui aura lieu, en novembre à Prague. Le Président estime que l'OTAN doit redéfinir son rôle dans la situation qui s'est produite dans le monde, après les attentats du 11 septembre 2001. Cet avis est partagé aussi par George Bush qui s'est prononcé pour l'élargissement de l'OTAN. Selon les deux présidents l'Alliance de l'Atlantique Nord devrait être élargie, lors de son sommet, de sept pays dont les pays baltes, mais elle devrait aussi cerner très concrètement ses limites car, selon Havel, les frontières vagues sont source de conflits. Au programme de la visite de Vaclav Havel, qui durera jusqu'à la semaine prochaine, il y a encore, entre autres, l'inauguration, à Washington, d'un monument du premier président tchécoslovaque, Tomas Garrigue Masaryk, la visite des lieux des attentats catastrophiques à New York, la réception chez le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, et aussi une rencontre, à Miami en Floride, avec les opposants cubains au régime de Fidel Castro.