Vaclav Klaus a répondu aux intellectuels et artistes tchèques
La semaine dernière, plusieurs dizaines de personnalités de la culture tchèque ont envoyé une lettre à Vaclav Klaus, chef du Parti civique démocrate et président de la Chambre des députés. Ils lui ont demandé de s'expliquer sur ses rapports avec Vladimir Zelezny, le directeur de la TV Nova, la plus grande télévision privée du pays.
La semaine dernière, plusieurs dizaines de personnalités de la culture tchèque ont envoyé une lettre à Vaclav Klaus, chef du Parti civique démocrate et président de la Chambre des députés. Ils lui ont demandé de s'expliquer sur ses rapports avec Vladimir Zelezny, le directeur de la TV Nova, la plus grande télévision privée du pays. Rappelons que, suite à une attaque médiatique de Vladimir Zelezny contre Vaclav Klaus, les deux auraient conclu, il y a quelques années, un accord tacite qui devait arranger leur conflit. Un arrangement extrajudiciaire, dit-on aussi. Depuis, M. Zelezny et sa télévision ont fait, plusieurs fois, la une de l'actualité. Vladimir Zelezny, l'un des hommes les plus influents en République tchèque, a été inculpé de fraude fiscale, d'abus de confiance, de falsification de documents... Il a été, à plusieurs reprises, interrogé par la police, la dernière fois le lundi 14 janvier. Est-il correct que le président de la Chambre des députés rencontre et soutienne, en public, un géant médiatique si controversé ? Voilà la question qui préoccupe les intellectuels tchèques. Lundi dernier, Vaclav Klaus leur a répondu. Tout d'abord, il refuse d'avoir conclu un accord secret avec Vladimir Zelezny et de s'être arrangé financièrement avec lui. De même, il ne voit rien d'immoral à leurs rencontres. Bien au contraire. "Je ne pense pas qu'un homme qui fait l'objet d'une enquête policière mérite d'être méprisé et isolé des autres", dit Vaclav Klaus. En général, cette initiative d'intellectuels tchèques ne lui a pas fait plaisir du tout. Vaclav Klaus la prend pour un jeu politique, visant à le compromettre. "C'est une menace pour ma liberté personnelle, et même pour la liberté dans notre pays", écrit Vaclav Klaus dans sa réponse.