Vaclav Klaus et Rudolf Schuster à propos de l'Irak

Vaclav Klaus et Rudolf Schuster à Bratislava, photo: CTK

La visite du président tchèque Vaclav Klaus, mardi, à Bratislava, a démontré que son attitude envers une intervention en Irak n'est pas tout à fait identique à celle de son homologue slovaque, Rudolf Schuster.

Vaclav Klaus et Rudolf Schuster à Bratislava,  photo: CTK
"Je comprends l'attitude du président américain qui, à mon sens, exprime ses opinions déclarées à long terme et reflète l'attitude de l'opinion publique en Amérique ayant vécu un choc terrible à la suite de l'acte terroriste extrême du 11 septembre 2001", a déclaré Vaclav Klaus. Et d'ajouter que sa compréhension pour l'attitude américaine ne dit rien de l'attitude officielle de la République tchèque. Comme il a rappelé, 70% des Tchèques sont contre une solution militaire de la crise irakienne.

Son homologue slovaque, Rudolf Schuster, a été plus claire à cet égard: "La Slovaquie, son gouvernement, son parlement et son président, ont une attitude univoque: nous soutenons pleinement les Etats-Unis en ce qui concerne un désarmement de l'Irak. Nous n'avons aucune raison de ne pas faire confiance aux USA qui disposent des informations plus complètes que tous les autres Etats," a souligné Rudolf Schuster.

La République tchèque et la République slovaque ont envoyée au Koweït une unité commune de décontamination chimique. Les opinions sur le mandat de cette unité divergent, elles-aussi. Selon le président slovaque, peu importe si l'unité opère ça ou là, sa mission humanitaire sera toujours la même, il n'est pas nécessaire de changer son mandat. D'après Vaclav Klaus, le changement du mandat n'est pas une question de l'endroit, mais du type de l'intervention. Sans le mandat de l'ONU, l'unité tchèque ne peut intervenir qu'en cas d'emploi d'armes de destruction massive. "Le mandat de la partie slovaque est plus large, mais l'unité est placée sous le commandement tchèque, la vitesse de la colonne est donc déterminée par le véhicule le plus lent," a indiqué Vaclav Klaus.