Vers une évolution de l’anonymat des donneurs de spermatozoïdes et d’ovules

Les députés tchèques s’apprêtent à débattre d’une modification de la loi qui garantit un anonymat complet aux donneurs de gamètes. En effet, certains députés aussi bien de la coalition au gouvernement que de l’opposition estiment que la loi actuellement en vigueur va à l’encontre du droit de l’enfant à connaître ses origines, et qu’elle n’est pas en adéquation avec l’évolution constante de la technologie. Estimant que les conditions sont actuellement réunies pour rouvrir le débat, le club parlementaire KDU-ČSL prépare donc pour septembre une table ronde de spécialistes sur le sujet. Des efforts avaient été déployés par les législateurs des législatures précédentes pour modifier la loi, mais ils n’avaient alors pas abouti.

Actuellement, la loi tchèque garantit – mais aussi impose – l’anonymat inconditionnel des donneurs de gamètes. Les cliniques qui ont pratiqué l’insémination artificielle doivent néanmoins conserver les informations médicales concernant le donneur pendant 30 ans. Dans les faits, les enfants issus d’un don de spermatozoïdes ou d’ovules ont toutefois la possibilité de « contourner la législation » en recherchant leurs parents biologiques ainsi que leurs éventuels demi-frères et demi-sœurs à l’aide de tests ADN commerciaux, dont les résultats sont collectés dans des bases de données mondiales.