Vladimir Zelezny et la justice internationale
Le feuilleton Zelezny continue. Nos auditeurs ont à l'esprit la sentence arbitrale commandant au directeur de la télé Nova tchèque, de payer presque un milliard à son ex-associé américain. Les choses ont l'air d'aller vite et déjà la saisie conservatoire frappe à l'échelle de l'Europe ses biens. Omar Mounir.
En effet, c'est en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, que, juste après la sentence arbitrale d'Amsterdam, la justice française a ordonné, cette semaine encore, une saisie conservatoire sur un château de M. Zelezny en Bretagne. Une acquisition que les magistrats ont ainsi incidemment révélée à l'opinion tchèque tel un lapin sorti du chapeau d'un magicien. Dans la foulée, le tribunal de première instance de Prague 1 vient d'ordonner une autre saisie sur les biens du directeur de Nova en Tchéquie. Cela sous-entend que la procédure d'exequatur nécessaire a été accomplie, ce qui, réalisé en si peu de temps, donne une idée sur la dangerosité des adversaires de Zelezny et augure d'une partie serré, où la presse à sensation aura à boire et à manger. Et déjà les médias font état de témoins ayant aperçu dans la nuit une voiture à l'habitacle encombré de tableaux et sortant d'un lieu de collection des tableau de Zelezny. Seulement voilà, Zelezny ne peut être juridiquement dessaisi de ses biens qu'après notification du jugement, qui, jusqu'à hier, ne l'a pas été.
Il est demandé au directeur de la télé Nova de rembourser 23,35 millions de dollars, une créance assortie d'une astreinte quotidienne de 3200 dollars. La saisie doit en toute logique porter sur l'ensemble des biens étant donnée l'importance de la créance exigible. Mais en fait de biens, les immeubles de M. Zelezny ont été transférés à une société sous contrôle de son avocat, et les tableaux à une fondation. Le château en France, il dit appartenir à son épouse. Et garde son calme en se contentant de souligner que personne en Tchéquie ne possède un milliard de couronnes en espèce, qu'il à besoin de cinq à six semaines pour le ramasser, et qu'il a déjà commencé. Souhaitons-lui bonne chance.