10 ans d'enseignement de langue et de culture tchèque à l'Université Nancy 2
L’année prochaine, dix ans se seront écoulés depuis l’introduction de l’enseignement de la langue et de la culture tchèque à l’Université Nancy 2. En attendant cet anniversaire en bien des points remarquable, nous avons demandé quelques précisions à Mme Lenka Froulíková, chargée de cet enseignement.
Cet intérêt pour la culture tchèque a-t-il évolué au fur des années ?
« C’est une question qui est un peu compliquée, car quand nous avons commencé l’enseignement de tchèque à l’Université Nancy 2, le système de l’enseignement universitaire français était différent de la structure de cet enseignement aujourd’hui. C’était encore l’époque où le premier diplôme universitaire, c’était le DEUG, ensuite continuaient la licence et la maîtrise. Mais depuis, l’enseignement universitaire français a été harmonisé avec le système universitaire en Europe, donc la structure est aujourd’hui différente : il y a désormais la licence, la maîtrise et le doctorat. Donc, quand on a commencé avec l’enseignement de tchèque, on avait un peu plus de candidats, parce que les spécialités permettaient aux étudiants de choisir cette langue ou dans le cadre d’une manière facultative, l’enseignement de la culture tchèque. Aujourd’hui, les choix sont beaucoup plus limités et puis, notre université a perdu un peu d’étudiants à cause des événements qui sont liés aux grèves et au mouvement social partout en France. Le nombre d’étudiants n’est pas donc tout à fait le même qu’au début, mais les effectifs restent toujours bons, si l’on pense qu’à notre université, il y a moins d’étudiants globalement. »
Est-ce que vous pouvez suivre le parcours professionnel de vos anciens étudiants ?
« Bien sûr, je suis les destins de mes anciens étudiants, je reste en contact avec beaucoup d’entre eux, soit par e-mail, soit par le courrier classique, de temps en temps, les anciens étudiants viennent même me voir à l’université. Aujourd’hui, il y a plusieurs professeurs de français et d’histoire française en République tchèque, il y a aussi des étudiants qui sont devenus professeurs de français et d’histoire française dans leur pays, mais qui ont fondé de petits cercles d’initiation de langue tchèque dans leurs établissements scolaires, une de mes anciennes étudiantes travaille aujourd’hui à Prague, à la galerie Ztichlá klika où elle organise des expositions et elle traduit aussi des auteurs tchèques vers le français et des auteurs français vers le tchèque. Ensuite, j’ai aussi des étudiants qui travaillent dans des firmes et dans des sociétés franco-tchèques et souvent en République tchèque. Parmi mes anciens étudiants il y a aussi des avocats qui se concentrent sur le droit international ou européen et qui travaillent souvent sur le territoire tchèque ou en Europe centrale. Cela me fait toujours très plaisir quand je vois que le tchèque a été utile dans la carrière professionnelle de mes anciens étudiants. Et d’ailleurs je dis que le tchèque, cela peut être un grand atout dans leur carrière professionnelle. »